Jeunesse/France 20 août Agnès Desarthe

Vladimir, 10 ans, est l'unique progéniture de parents adorables mais avec un petit travers bien embêtant : ils ont la bougeotte. Incapables de demeurer dans une même ville, ils ne cessent de déménager. Résultat, Vladimir collectionne les nouvelles écoles. Il y a celle d'un quartier sensible où le pauvre chou se fait taper dessus, mais ce n'est pas méchant soi-disant. Dans une autre, expérimentale et bobo en diable, les cours ne visent qu'à aiguiser la créativité et l'autonomie de l'enfant. Euh... pas mal, mais au bout d'un moment, Vladimir juge que l'école lui fait un peu l'effet d' « un yaourt sans sucre ». Il finit par débouler dans une institution d'un style inédit. Déjà le nom intrigue : EEIP. La première idée de Vladimir est que cela signifie « Ecole excellente pour individus puissants ». Ici rien n'est comme ailleurs, pas de niveaux, pas de cours structurés, mais les élèves sont de drôles de zèbres. Ainsi Reynaldo collectionne les mots de plus de cinq syllabes et Lou-Maltais récite la température de fusion des métaux. Il faut s'y résoudre, Vladimir est tombé dans une école de surdoués. Pour se faire accepter par cette tribu de précoces, le garçon ordinaire devra avoir une sacrée bonne idée ! Cette ode à la différence relativise avec une solide dose d'humour le concept d'intelligence.

Agnès Desarthe
C'était mieux après
Gallimard-Jeunesse
Tirage: 10 000 ex.
Prix: 9.90 €; 128 p. en N & B
ISBN: 9782075139205

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