Lancé à l'initiative de la Scam (Société Civile Des Auteurs Multimedia) en 2009, le baromètre des relations auteurs-éditeurs est réalisé pour sa quatrième édition en partenariat avec la SGDL (Société des gens de lettres), et en collaboration avec le SNE (Syndicat national de l'édition), qui a eu communication des résultats détaillés, et dont le président a été invité à la conférence de présentation, le lundi 12 mars.

Le nombre de répondants a ainsi doublé, passant à 1 145 écrivains, dont 61% se disent satisfaits des relations avec leurs éditeurs, contre 71% l'année précédente, alors que 31% se disent insatisfaits, contre 22% en 2011 ; 8% jugent ces relations conflictuelles (6% l'année précédente, voir synthèse en pdf).

Les tendances constatées lors des précédentes enquêtes ne sont pas remises en cause, mais il se confirme que «plus la vie du livre avance, plus le degré de satisfaction baisse» remarque Hervé Rony, directeur général de la SCAM : tout va bien au moment de la signature du contrat, et du travail sur le manuscrit, mais les choses se gâtent avec l'exploitation commerciale de l'oeuvre, et le travail de promotion.

Les rémunérations sont aussi plutôt en baisse, que ce soit sur le montant des droits ou des à-valoir. Mais c'est surtout la reddition des comptes des comptes qui exaspère les auteurs : moins de la moitié d'entre eux reçoivent ces relevés régulièrement, alors que c'est pourtant obligatoire, souligne Geoffroy Pelletier, directeur général de la SGDL.

Relevant une interprétation parfois sévère de certains résultats de l'enquête, Antoine Gallimard, président du SNE, s'est toutefois déclaré très satisfait du principe de cette initiative, qui concoure à l'amélioration des relations entre auteurs et éditeurs, et dont il s'est engagé à communiquer les résultats aux adhérents du SNE.