Réunis vendredi dernier autour de l’avocat Me Eric Morain, désigné exécuteur testamentaire de l’écrivain Gérard de Villiers, les trois ayant droits ou leurs représentants (son fils, sa fille et sa dernière femme Christine de Villiers) ont découvert les dernières volontés du père de la fameuse série d’espionnage SAS.

 
Décédé le 31 octobre, le créateur de Malko Linge a écrit sur son lit d’hôpital, le 28 septembre dernier, une lettre où il confie le droit moral de son œuvre à sa fille Marion et décide l’organisation d’une vente aux enchères autour des objets liés à la saga SAS.
"Pas un mot pour son fils, Michel, ni pour sa dernière épouse, Christine", a révélé le Journal du dimanche.  Cette dernière reste la gérante des éditions Gérard de Villiers, qui exploitent le fonds des 200 titres de la saga écrits par cet auteur prolifique. "Les parts de l’entreprise étaient distribuées à 50/50 entre Gérard de Villiers et sa femme, indique Eric Morain, à Livres Hebdo. Elle reçoit maintenant 1/3 de la seconde part et reste majoritaire". Les deux enfants ne sont pas issus de leur union. L’auteur avait eu quatre épouses.

 
Selon les volontés de l’écrivain, il n’y aura plus de nouvelles aventures de Malko Linge. "Cette maison, qui éditait cinq nouveaux ouvrages tous les ans, soit trois SAS plus un numéro double, ne devra compter que sur la réédition de son fonds", note encore l’avocat. Jusqu’ici, les "bons" titres de SAS se vendaient à 500 000 exemplaires, et les "mauvais" à 100 000. 
Reste à connaître la date de la vente aux enchères autour des objets de la saga SAS organisée dans quelques mois par le commissaire-priseur Cornette de Saint-Cyr, qui doit encore faire une estimation de ces biens et établir un catalogue.