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Les clients retrouvent le chemin des librairies

La librairie Gibert Joseph à Barbès. - Photo © O. Dion

Les clients retrouvent le chemin des librairies

Touchées, comme tout ce qui fait commerce, par la désaffection du public liée aux attentats du 13 novembre, les librairies retrouvent un niveau de fréquentation plus conforme aux périodes des fêtes.

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Par Cécile Charonnat
Créé le 18.12.2015 à 18h42

Si l’impact des attentats du 13 novembre s’est révélé différent selon les tailles des librairies et leur géographie, il a toutefois été bien réel. Dans son édition du 18 décembre 2015, Le Monde des livres annonce ainsi en novembre un recul des ventes de 6%, en volume comme en valeur (chiffres Gfk).
 
Ce repli a surtout été sensible dans les grands magasins et les librairies installées dans les centres commerciaux. De Gibert Joseph à la Fnac, en passant par Dialogues à Brest, tous attestent d’une baisse de fréquentation dans les jours qui ont suivi les événements et d’un report des ventes sur les sites Internet.
 
"Tous les canaux ont enregistré une forte baisse immédiatement après le 13 novembre. Mais très vite, le site Leslibraires.fr a connu une forte hausse", analyse Marion Le Goascoz, directrice de Dialogues.
 
Chez Dilisco, Alessandro Vai, directeur général, a relevé la même tendance. "Fin novembre, nous avons eu un pic de commandes de la part des opérateurs du web alors qu’on l’attendait plutôt début décembre. Est-ce dû aux attentats ou à une plus forte réactivité des revendeurs, c’est difficile à dire", nuance toutefois Alessandro Vai.
 
Retour en magasin

En revanche, depuis une dizaine de jours, les clients semblent retrouver le chemin des librairies physiques. La Fnac note ainsi un "retour à une proportion site/magasin plus équilibrée dans le chiffre d’affaires", assure Alexandre Pierre, du service de communication de l’enseigne, alors que Marc Bittoré, directeur d’exploitation du réseau Gibert Joseph, enregistre un rythme d’activité "d’avant attentats, site et magasin, depuis début décembre, qui laisse espérer un rattrapage du retard d’ici le 24 décembre."

En province, les libraires comptent également sur cette dernière semaine avant Noël, qui correspond à la première semaine des vacances scolaires, pour notamment accueillir les parisiens et engranger du chiffre d’affaires.
 
Un chiffre porté par les traditionnels achats de Noël mais aussi par les ouvrages de sciences humaines, qui connaissent "une belle envolée", témoigne Renny Aupetit. C’est l’une des raisons qui fait dire au cofondateur du Comptoir des mots (Paris) et président de la générale Librest qu’il n’a "aucune inquiétude pour les libraires, qui sont en majorité des commerces de proximité et que les gens fréquentent aussi parce qu’ils peuvent y échanger."

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