Depuis lundi 22 mars, les 45 membres du personnel de la bibliothèque de Sainte-Barbe (BSB), à Paris, sont en grève contre Sorbonne Nouvelle. En fait, leur mécontentent dure depuis son ouverture, en 2009, rappelle Éléonore Charles, membre du collectif des bibliothécaires en lutte de la BSB : “Nous sommes en sous-effectif. Tous les jours, la bibliothèque est remplie d’étudiants et le nombre d’inscrits augmente d’année en année, alors que, parallèlement, on leur offre plus de services et que le poste d’une collègue en arrêt maladie depuis deux ans et demi n’a pas été remplacé.”
Mais un nouveau problème s'y ajoute. La Sorbonne cherche à être à l’équilibre en 2023, donc “demande des efforts à toutes les structures”, expose son président, Jamil Jean-Marc Dakhlia. La maintenance des bâtiments sera ainsi portée à l’échelle du Quartier latin : donc il n'y aura plus d'ingénieur affecté seulement à la BSB. En attendant, le poste est vacant depuis le 1er mars, se plaignent les bibliothécaires. La BSB demande aussi, “et depuis plusieurs années”, de pérenniser le poste de magasinier. Le président de la Sorbonne leur demande “de patienter jusqu’aux prochaines embauches de 2022”.
Troisième et dernier point qui fâche : la mise à la porte, à la prochaine rentrée, de deux contractuels (dont les postes sont financés par la Sorbonne), remplacés par deux titulaires financés par le ministère de l’Enseignement supérieur. L'équipe comptera toujours 45 travailleurs, souligne la Sorbonne. Mais se séparer des deux contractuels, rétorquent les bibliothécaires, “est un choix inacceptable d’un point de vue humain”.