Jeunesse

Le Seuil Jeunesse lance son label de bande dessinée

De gauche à droite, Camille von Rosenschild, Cécile Ottenwaelter et Angèle Cambournac. - Photo Editions du Seuil

Le Seuil Jeunesse lance son label de bande dessinée

Inauguré le 7 mars dernier avec Les 7 ours nains contre le gros méchant loup d’Émile Bravo, le label Seuil Jeunesse BD marque le retour de la maison sur un segment particulièrement plébiscité par le jeune public. Quatre nouveautés sont à prévoir en 2025.

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Par Élodie Carreira
Créé le 28.03.2025 à 18h04

Le Seuil Jeunesse enrichit son catalogue avec son nouveau label intitulé « Seuil Jeunesse BD ». Copiloté par le trio de responsables éditoriales de la maison, Angèle Cambournac, Cécile Ottenwaelter et Camille von Rosenschild, celui-ci s'adresse aux enfants de 8 à 12 ans, lectorat aussi éclectique qu’exigeant.

À travers des titres de fiction et de non-fiction « sérieusement drôle », Seuil Jeunesse BD entend ainsi « accompagner les plus jeunes dans leur découverte et leur compréhension du monde ». Inauguré le 7 mars dernier avec un inédit d’Émile Bravo, Les 7 ours nains contre le gros méchant loup, le label continuera de s’étoffer avec quatre nouveautés en 2025.

Un engouement pour la bande dessinée

« L’idée de ce nouveau label est d’abord née parce que plusieurs de nos auteurs et de nos illustrateurs nous ont confié vouloir s’essayer à la bande dessinée », confie Camille von Rosenschild. Et pour cause, le genre de la BD jeunesse, porté par le phénomène Mortelle Adèle, est de plus en plus consommé par les jeunes lecteurs. De quoi donner envie aux trois éditrices d’investir le créneau, en explorant de nouvelles façons de se démarquer, quitte à tordre le cou aux conventions.

Le nouveau label propose donc des titres qui empruntent à la fois au roman graphique, à la BD et à l’album, dans un petit format broché. Constitué de deux volets – la fiction et la non-fiction – il sollicite en grande partie le talent de plumes déjà bien installées dans les catalogues adulte et jeunesse du Seuil, sans pour autant s’interdire de nouvelles créations.

Tahar Ben Jelloun - Seuil BD J
Extraits de "Le Racisme expliqué à ma fille" d'Hélène Le Cam et Marzena Sowa, à partir du texte de Tahar Ben Jelloun.- Photo SEUIL BD JEUNESSE

« Beaucoup d’éditeurs font de la bande dessinée. Notre propre groupe en fait. Nous n’avons donc pas la prétention de marcher sur les plates-bandes des autres, simplement, nous avions, nous aussi quelque chose à dire dans un format et un domaine pas tout encore tout à fait explorés », argue Camille von Rosenschild.

Un label à deux volets

Côté fiction, la nouvelle proposition éditoriale s’est ouverte, le 7 mars dernier, sur un inédit d’Émile Bravo, Les 7 ours nains contre le gros méchant loup, suite de sa série phare sur « les contes palpitants » des petits Ursidés. Les précédents opus, Boucle d’or et les 7 ours nains ou encore La Faim des 7 ours nains, ont, à la même date, bénéficié d’une nouvelle édition.

En août prochain suivra le premier volet des Aventures pas sages de la Baba-Yaga, album hybride imaginé par Grégoire Lopoukhine, auteur du podcast « Les Histoires pas sages de la Baba Yaga », et illustré par Marjolaine Leray. À la rentrée, l’aventure se poursuivra avec le lancement de la série Skeletos de Denis Baronnet et Gaëtan Dorémus, deux habitués du catalogue Seuil Jeunesse qui ont décliné leur spectacle de lecture.

« Le catalogue du Seuil dispose également d’un important fonds, qui représente la moitié de notre chiffre d’affaires, et que nous souhaitions mettre en valeur », ajoute Camille von Rosenschild. C’est donc dans le catalogue de sciences humaines et sociales du Seuil que les éditrices en charge du nouveau label ont choisi de piocher. « Il y existe des textes qui méritaient d’être vulgarisés et des auteurs qui ont fait leurs preuves dans le temps », complète Camille von Rosenschild.

Emile Bravo - Seuil BD J
Extraits de "Boucle d'or et les 7 ours nains" d'Emile Bravo- Photo SEUIL BD JEUNESSE

« Toutes les manières sont bonnes à prendre pour faire comprendre le monde aux enfants »

Publié à l’origine en 1998, le texte de Tahar Ben Jelloun Le Racisme expliqué à ma fille a donc été décliné par Hélène Le Cam, avec les illustrations de Marzena Sowa. Récit intergénérationnel d’un dialogue entre un père et son enfant, celui-ci déroule avec habileté et pédagogie la lutte contre le racisme. 

De la même façon, Jeux de classes, signé Quentin Vijoux et Julie Scheibling entend conceptualiser, dans une forme narrative et ludique, les notions de positions socio-économiques en œuvre dans la société. Histoire d’une jeune militante perchée pendant deux ans sur un séquoia millénaire, 738 jours de Paul Bonna et Philippe Nessman, paraîtra quant à lui à la rentrée.

« Toutes les manières sont bonnes à prendre pour faire comprendre le monde aux enfants », résume Camille von Rosenschild. Six titres viendront ainsi enrichir annuellement la collection, sans pour autant augmenter la production de la maison jeunesse. Déjà programmées, deux nouvelles parutions originales viendront compléter l’offre non fictionnelle : l’adaptation de Mathematica de David Bessis ou encore celle du livre L’Univers, les dieux, les hommes de Jean-Pierre Vernant.

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