Rappelant que les deux entreprises américaines, Amazon et YouTube, exercent aussi leur activité en France, le SDLC s’inquiète des pressions qu’elles excercent aux Etats-Unis pour faire plier leurs fournisseurs. Rappelant les “déboires” de la filiale américaine d’Hachette avec Amazon, le SDLC estime qu’ils “n’augurent rien de bons pour ceux, qui plus petits et sans les moyens d’Hachette, n’auront pour solutions que de se plier, de bon ou mauvais gré”.
Ce qui entraînera d’autres retombées qui “nous concerneront, assure le syndicat. Au premier chef, les éditeurs seront fragilisés et risquent de perdre une partie des moyens qui leur permettent de faire leur métier qui est notamment de faciliter l’émergence de nouveaux talents. La menace de voir ces mêmes éditeurs chercher à compenser leur manque à gagner sur leurs autres clients est importante, au risque de fragiliser cette fois-ci les réseaux de distribution, qu’ils soient indépendants ou organisés.”
Pour le SDLC, au final, ce sont les consommateurs qui seront perdants. “Amazon et Google, ainsi renforcés, auront encore davantage de moyens pour conforter leur rouleau compresseur marketing, pour vendre à faible marge ou à perte, pour consolider leur stratégie de dumping et écraser toute concurrence. Au passage, les auteurs et artistes indépendants, moins bien rémunérés, auront bien du mal à survivre ! C’est toute la filière des produits culturels qui s’en trouvera menacée ! A l’arrivée, moins de concurrents et des fournisseurs affaiblis : les prix peuvent remonter, au détriment du consommateur qui n’aura plus de recours !”
Dans ce contexte, le SDLC et les enseignes qu’il représente dont Cultura, Decitre et Le Furet du Nord expriment “leur solidarité avec les fournisseurs dans ces combats” et attendent “des pouvoirs publics, des filières métiers et des consommateurs, une juste prise en compte des risques qui menacent leur métier qui est aussi celui de la diversité culturelle et de la liberté d’opinion”.