L'anecdote est bien connue du milieu de l'imaginaire : en 1903, le premier prix Goncourt de l'histoire récompense un roman de science-fiction, Force ennemie (éditions de la Plume), de John-Antoine Nau.

Signe de l'effacement des frontières entre les genres et de la soif de récits porteurs d'horizons, la maison de résidences d'écriture Julien Gracq a lancé en mars 2024, avec le média Novethic, une résidence de journalisme pour témoigner du thème des nouveaux imaginaires.

Le Québec est riche de « transfictions » défiant les genres et multipliant les explorations langagières. On pense au Lièvre d'Amérique, de Mireille Gagné (La Peuplade, 2020) qui pourrait être classé en imaginaire ; ou encore aux romans de Catherine Leroux, édités par Asphalte, comme L'avenir (2022), qui se déroule dans une Détroit restée française où une communauté d'enfants parle une langue hybride, mêlant le français du Québec à l'anglais, et à Madame Victoria (2023), qui part d'un fait divers réel, la découverte d'un squelette de femme en 2001 à Montréal, avant de glisser vers l'imaginaire.

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