A 83 ans, Yves Bonnefoy, poète, théoricien, critique littéraire et historien de l’art vient de recevoir le prix Kafka. Le jury international de l’association Franz Kafka a loué une œuvre qui célèbre « la fugacité de nos vies, leur finitude et le mensonge de la mort ». Yves Bonnefoy a eu envie de devenir poète en croisant André Breton et ses surréalistes. Son premier recueil a été publié en 1947.Grand traducteur de Shakespeare, il a aussi rédigé de nombreux essais sur des artistes comme Baudelaire ou Giacometti. Il fut par ailleurs directeur de collection chez Flammarion (Idées et Recherches).
En 2001, il a publié Planches courbes (Mercures de France). Et cet automne, chez  Galilée, Ce qui alarma Paul Celan et la réédition de l’essai sur Raymond Mason : la liberté de l’esprit.
Parmi les nombreux prix reçus tout au long de sa carrière, Yves Bonnefoy fut récompensé du Prix de l’Académie française, du Prix Goncourt de la poésie pour l’ensemble de son œuvre et du Grand Prix National de la poésie.
Avec ce prix Franz Kafka, il rejoint une liste de primés nobélisés ou favoris au Nobel de Littérature : Haruki Murakami, Elfried Jelinek, Harold Pinter, Philip Roth, Ivan Klíma et Péter Nádas. La mission du Prix Franz Kafka est « d’apprécier la création littéraire exceptionnelle du point de vue artistique d'un auteur contemporain, dont l'oeuvre s'adresse à des lecteurs sans tenir compte de leur origine, de leur ethnie et de leur culture, comme l'œuvre de Franz Kafka. » L’association composée d’un jury international reverse 10 000 $ (7 000 euros), remet un diplôme et fait don d’une statuette de bronze (miniature du monument de Kafka à Prague).