Hartmut Ostrowski, qui prendra officiellement ses fonctions de directeur général de Bertelsmann le 1er janvier prochain, a annoncé les trois priorités qu’il fixe pour le groupe allemand : être leader, se développer et créer de la valeur.
Devant quelque 600 cadres de l’entreprise réunis à Berlin le 13 décembre, il a fixé la feuille de route des prochaines années : le chiffre d’affaires doit atteindre 30 milliards d’euros d’ici 2015, pour un résultat opérationnel de 3 milliards d’euros, soit une croissance de l’activité et de la rentabilité de 50 %.
Il n’a pas évoqué une éventuelle cession de Direct Group, la branche déficitaire des clubs de livres et de vente directe, donnée comme quasi certaine en début de semaine par le Financial Times. « On ne répond pas aux rumeurs, et cette manifestation n’avait pas pour objectif d’évoquer un secteur en particulier », a indiqué Karsten Diettrich.
Le directeur général en charge des éditions France Loisirs et responsable de la communication de la filiale française du groupe, présidée par Jorg Hagen, faisait partie des responsables de la multinationale rassemblés à Berlin. « Direct Group n’est pas à vendre, pas plus que France Loisirs », a-t-il estimé.
Le futur P-DG a donné les axes et les zones de croissance les plus prometteurs à ses yeux : Internet, l’éducation et les services, la Russie et l’Asie. Pour les marchés matures, la croissance ne pourra s’obtenir qu’à condition d’élargir le champ d’intervention des différentes filiales.
En se gardant bien de citer une branche en particulier, il a toutefois laissé entendre que celles qui n’atteignaient pas leurs objectifs ne devraient pas peser indéfiniment sur les résultats. « Il est de la responsabilité de chaque dirigeant de reconnaître que, dans la plupart des cas, on ne transformera pas un agneau en lion. Ce qui signifie que nous devons prendre, si nécessaire des décisions difficiles. Et il va sans dire que nous regarderons de près les opérations dont l’activité est en déclin ».
Direct Group affiche une perte de 53 millions d’euros au premier semestre de l’année, en grande partie due aux difficultés de la filiale américaine. En France, l’activité club reste rentable, mais ne se développe plus.
La branche française cherche son expansion dans la diffusion de livres via la croissance externe, en investissant dans la librairie traditionnelle, les grandes surfaces spécialisées, Internet, le livre audio.