Du 28 juin au 1er juillet, la 8e édition du Marathon des mots, festival international de littérature, a attiré 57 500 visiteurs venus découvrir plus de 180 évènements littéraires à Toulouse et dans ses environs.
La ligne d'arrivée a été franchie hier, dimanche 1er juillet, avec la performance littéraire et musicale de l'écrivain Eric Reinhardt et du musicien Bertrand Belin à Saint-Pierre-des-Cuisines.
Cette année, le festival toulousain a braqué ses projecteurs sur des auteurs italiens, québéquois, ainsi que sur les acteurs du printemps arabe. Ces derniers étaient réunis sous l'égide de l'écrivain égyptien Alaa al Aswany (Chroniques de la révolution égyptienne, Actes Sud, 2011 ; Où allons-nous si vite ? à paraître aux éditions de l'Aube le 5 juillet), entouré de jeunes bloggeurs égyptiens et tunisiens qui ont confronté leurs points de vue à ceux d'intellectuels français et italiens lors d'un forum intitulé “L'Europe face aux printemps arabes”.
Parmi les écrivains italiens invités, Marco Mancassola (La vie sexuelle des super-héros, Gallimard), Carlo Lucarelli (La huitième vibration, Métailié) et Michela Marzano (Légère comme un papillon, Grasset) étaient présents. Des rencontres ont eu lieu avec des éditeurs (Verdier, Anacharsis, La Fosse aux ours, Liana Levi, Jean-Noël Schifano) et des journalistes (Martine Laval, Rocco Femia) autour de la passion française pour la littérature italienne, et un hommage a été rendu à l'écrivain Antonio Tabucchi, prix Médicis étranger en 1987 avec Nocturne indien, disparu le 25 mars 2012.
Le festival rendait également hommage à Georges Perec, disparu il y a 30 ans, à travers la mise en scène de Je me souviens par Sami Frey au théâtre du Capitole. La représentation a accueilli 1 150 spectateurs lors de la soirée d'inauguration du festival.
Le cycle “Ecrire la vie” a été particulierement apprécié, à travers des hommages à Patrick Modiano, Marguerite Duras, Annie Ernaux, Boris Vian.
Parmi les écrivains québécois, Dany Lafferière, Evelyne de la Chenelière, Stanley Péan étaient à l'honneur.
Le festival accueillait enfin des musiciens et des cinéastes, tel Stefano Savona venu présenter son documentaire Tahir, place de la Libération (2012).
Pour Olivier Poivre d'Arvor, président de l'association Toulouse, le Marathon du livre, “cette édition a une nouvelle fois montré l'attachement du public à l'événement et l'endurance d'un large public faisant la fête aux écrivains et artistes, venus partager et défendre des textes”.
La prochaine édition du Marathon des mots se tiendra à Toulouse du 27 au 30 juin 2013. Elle sera consacrée, entre autres, à Buenos Aires et l'Argentine.