Le média en ligne AOC (Analyse Opinion Critique) lance le 21 mars un magazine papier disponible en kiosque et en librairie. Fondé en 2018, il franchit le pas au-delà du numérique après avoir déjà publié en 2019 un premier livre AOC cahier n°1. Gilets jaunes : hypothèses sur un mouvement (La Découverte), et les imprimés d’AOC sous forme de brochure.
« Il est important d’avoir un format physique pour mieux exister, affirme Sylvain Bourmeau, directeur d’AOC. Les kiosques et la presse sont une force de frappe considérable. C'est un magazine en kiosque et une revue en librairie. » Le format convient idéalement aux articles approfondis des chercheurs signataires d’AOC.
En bonne forme
Ce pari coïncide avec la bonne forme du média en ligne : « Le journal enregistre une croissance régulière, nous n’avons jamais eu autant d’abonnés, nous avons franchi la barre des 10 000 abonnements et plus de 180 000 personnes reçoivent les newsletters. » Sept ans après sa création, AOC se permet ce risque financier. Sylvain Bourmeau cite l’exemple d’autres médias aux États-Unis qui reviennent au format papier comme The Atlantic ou Grazia.
Le magazine se structure autour d'une vingtaine d’articles autour d'une thématique, le premier numéro se consacre à l’intelligence artificielle avec la participation de Jean-Pierre Dupuy, philosophe et professeur à Stanford, Antonio A. Casilli, auteur d’En attendant les robots : enquête sur le travail du clic (Seuil, 2019), ou encore Alexandre Gefen, spécialiste sur la traduction avec l’IA.
Une parution saisonnière
Quatre numéros paraîtront chaque année, au début de chaque saison, ici le 21 mars pour accueillir le printemps.
AOC présente dans chaque numéro une exposition papier du Palais de Tokyo, par l’artiste Thomas Hirschhorn pour la première, toujours sur le thème de l’IA. Le média prend le parti d’une couverture exclusivement typographique et comportera en tout 160 pages pour le prix de 14,90 euros.
Afin de garantir une bonne santé financière, AOC s’associe avec des institutions pour soutenir le magazine avec de la publicité : Le Musée du Louvre, les PUF, le Grand-Palais-Réunion des musées nationaux, la Découverte, l’IRCAM ou encore les éditions Grasset. Le magazine s'auto-diffuse et est distribué par Les Belles Lettres.
