Le journaliste, critique de cinéma et écrivain Michel Boujut, 71 ans, est décédé dimanche à Paris des suites d'une hépatite, a-t-on appris auprès de son fils.

Journaliste, notamment aux Nouvelles Littéraires à la fin des années 70, puis à L'Evenement du jeudi lors de la création de l'hebdomadaire en 1984, puis à Charlie Hebdo à partir de 1993, il est également l'auteur de nombreux romans et essais, dont les remarqués Wim Wenders, édité par Flammarion, étude consacrée au cinéaste allemand et Conversations avec Claude Sautet paru chez Actes Sud. Il avait aussi écrit Un ange passe (Flammarion) qui évoquait la légende de Marlène Dietrich à travers une fiction basée sur des faits réels.

Au début de l'année, il avait publié un récit autobiographiques chez Rivages, Le jour où Gary Cooper est mort.

Dans les années 80, il fut le créateur de "Cinéma, Cinémas", émission "mythique" consacrée au 7e art et diffusée sur Antenne 2 de 1982 à 1991.

Grand amateur de jazz, il fut également collaborateur de la revue Jazz Magazine et auteur de nombreux ouvrages sur le sujet comme La vie de Marie-Thérèse qui bifurqua quand sa passion pour le jazz prit une forme excessive (Rivages) ou Armstrong (Plume).

Une autre partie de son oeuvre retrace ses origines charentaises, notamment Le jeune homme en colère (Arléa) et Les jarnaqueurs (éd. Baleine). Il collaborait depuis 10 ans à La Charente Libre.

Le 17 juin, Dargaud publiera le tome 1 de la bande dessinée Le perroquet des Batignolles : l'énigmatique monsieur Schmutz, qu'il a coécrite avec Tardi.