Foire de Bologne

Le Flamand Bart Moeyaert remporte le prix Alma 2019

Le prix Alma 2019 récompense Bart Moeyaert - Photo Claude Combet

Le Flamand Bart Moeyaert remporte le prix Alma 2019

L’auteur de C’est l’amour que nous ne comprenons pas et de Frères reçoit le « Nobel du livre de jeunesse »

Par Claude Combet, Bologne
Créé le 02.04.2019 à 19h00

Le Flamand Bart Moeyaert remporte le célèbre prix Alma (Astrid Lindgren Mémorial Award) 2019. Le « Nobel » du livre de jeunesse, doté de 5 millions de couronnes suédoises (500000 euros), a été proclamé le 2 avril en direct de Stockholm devant un parterre de spécialistes jeunesse du monde entier réunis au Café des illustrateurs de la 56e Foire du livre de jeunesse de Bologne. Le lauréat, présent à la Foire, succède à l’Américaine Jacqueline Woodson, gagnante en 2018. 

Ecrivain à l'âge 19 ans

Né en 1964 à Bruges et résidant à Anvers, Bart Moeyaert, a commencé à écrire à l’âge de 19 ans avec Duo avec fausses notes en 1983. Récompensé à plusieurs reprises, il a signé plus de 50 titres, romans, poèmes, albums, fictions pour les adolescents, scripts pour la télévision, traductions et pièces de théâtre, n’hésitant pas à monter parfois sur les planches.

Considéré comme son chef d’œuvre, C’est l’amour que nous ne comprenons pas, une famille vue par les yeux d’une adolescente de 15 ans a été traduit au Rouergue en 2005. L’autobiographique Frères, chez le même éditeur en 2008, dans lequel il raconte son enfance, petit dernier d’une fratrie de sept garçons, a été adapté au théâtre et Moeyaert a joué dans la pièce. Très influencé par la musique, il s’est inspiré de chansons et a accompagné d’un CD Le conte de Luna, illustré par Gerda Dendooven avec une musique de Filip Bral (Autrement Jeunesse, 2003, épuisé). 

Ses livres ont été traduits dans plus de 20 pays. Le Rouergue et La Joie de lire ont publié ses œuvres en français, dont les derniers, La rue des étoiles (Le Rouergue, « DoAdo », 2013) et les albums La création, illustré par Wolf Erlbruch et L’oie et son frère, illustré par Gerda Dendooven (La joie de Lire, 2018). 

« Le lauréat de cette année ne s’intéresse pas aux scènes idylliques ni à l’enfance pure et innocente. Il préfère montrer la vie et ses différentes facettes. Il traite des questions existentielles d’une façon réaliste, poétique et provocatrice. Ses livres dessinent la voie difficile qui existe entre le bien et le mal », a souligné le jury.

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