Centre national du livre

Le CNL à l'heure de la globalisation

Le CNL à l'heure de la globalisation

Après avoir organisé pendant vingt-cinq ans Les Belles Etrangères, le Centre national du livre mise aujourd'hui sur un nouveau type de manifestation, dont « Arménie-Arménies » sera le prototype du 17 au 21 octobre.

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Par Michel Puche,
Créé le 29.05.2015 à 18h03 ,
Mis à jour le 12.10.2015 à 17h41

"Le rôle du CNL, c'est d'être novateur." JEAN-FRANÇOIS COLOSIMO, PRÉSIDENT DU CNL- Photo OLIVIER DION

Les Belles Etrangères sont mortes de leur succès", constate d'emblée Jean-François Colosimo, président du Centre national du livre (CNL). Au bout de vingt-cinq ans, la manifestation imaginée par Jean Gattégno a en effet largement essaimé. On ne compte plus les rendez-vous qui s'en inspirent, notamment en province, de Die à Saint-Malo, et qui mettent en valeur les littératures d'ailleurs. Mais "Les Belles Etrangères ont perdu leur caractère distinct. Elles ne sont plus qu'une manifestation parmi d'autres, alors qu'il y a vingt-cinq ans elles étaient la seule du genre", poursuit Jean-François Colosimo. Or la mission du CNL, "c'est de se préoccuper de manière prospective des tendances à venir". Et il s'agit aujourd'hui, toujours "dans l'esprit de Jean Gattégno", de réinventer quelque chose "à l'échelle de la globalisation". Avec cet objectif ambitieux, et sous la dénomination générique "CNL-Mondes", Jean-François Colosimo souhaite désormais mettre en place "une manifestation exemplaire qui ne relève plus du dialogue avec une littérature nationale mais de la mise en évidence des questions liées à la mondialisation à travers la littérature". Au-delà d'un simple rapport bilatéral, la France va s'adresser à des bassins linguistiques, culturels, géopolitiques...

L'Arménie, dont on célébrera cet automne le vingtième anniversaire de l'indépendance retrouvée, était ainsi toute désignée pour commencer ce nouveau cycle. "C'est à la fois un peuple, une langue, une religion, une terre, une immense catastrophe de type génocidaire et une diaspora", commente Jean-François Colosimo, en spécialiste du christianisme et de l'orthodoxie. Grâce à "Arménie-Arménies" (voir ci-dessous), le public français pourra ainsi découvrir toutes les facettes de cette identité diasporique. Pendant cinq jours, 22 écrivains arméniens venus du monde entier traverseront la France, de Marseille à Paris. Colloque, lectures, expositions, concerts et projections : ce nouveau format favorisera un modèle de rencontres réunissant les auteurs, à la différence des Belles Etrangères, qui multipliaient les rendez-vous en envoyant chaque auteur faire la tournée des librairies et des bibliothèques.

A l'international, le CNL s'emploie aussi à défendre le modèle français du livre et prépare un nouvel outil pour les professionnels, dont Livres Hebdo sera partenaire. "Nous avons décidé, avec Xavier Darcos, que l'Institut français serait un des trois cofondateurs, avec le CNL et le Bief, du grand portail du livre français à l'étranger qui sera présenté à la foire de Francfort."

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