Les éditions du Canoë reprennent la maison Exils, fondée en 1998 par Philippe Thureau-Dangin et Judith Brouste.
Philippe Thureau-Dangin doit renoncer à la direction de sa maison en raison d’une maladie auto-immune. « Philippe, l’ami très cher, le seul qui m’ait tendu la main au moment de la chute des Éditions de la Différence », présente dans un communiqué Colette Lambrichs, fondatrice du Canoë en 2017 après le dépôt de bilan des éditions de la Différence au bout de 40 ans d’existence.
Exils et Canoë possèdent déjà des auteurs en commun dans leurs catalogues respectifs comme Youssef Ishaghpour. Ils ont aussi coédité la monographie sur Julio Le Parc, et partagent une même vision de l’édition tournée vers des textes exigeants, essais ou fictions, « qui n’épousent pas l’air du temps sans l’ignorer. »
Identité propre
« Comment refuser dans de telles circonstances ! Nous relevons le gant, assure l’éditrice. Le Canoë poursuit sa route à contre-courant, persuadé que la littérature, la pensée, la poésie sont plus nécessaires que jamais dans l’obscurantisme technologique avancé qui gouverne les esprits. »
Exils au Canoë continuera d’exister avec sa propre identité, ses maquettes, et sa diffusion-distribution via Pollen. Un premier titre est annoncé pour novembre, Le vif-argent de Mariel Primois Bizot, sur la vie dans les médias de Jean-François Bizot, fondateur du magazine Actuel (1970-1995) et de la première version de Radio Nova (1981-2010).