La petite ritournelle de l’horreur, Miroir le reflet du mal, Une criminelle ordinaire… Les autrices de polars seront à l’honneur pour la journée des femmes. Le 8 mars, de 10 heures à 18 heures Bepolar organise les premières Assises dédiées à la littérature policière au féminin. Laurence Seguy, l’une de ses créatrices, revient sur les coulisses de la manifestation, avant le début des hostilités.
Comment est né cet évènement ?
L'idée nous est venue avec Sophie Loubière, Sonja Delzongle et Chrystel Duchamp. Lors d'une discussion autour de notre opération d'information sur le cancer du sein intitulé "le Rose et le Noir", nous nous sommes rendues compte qu’il n’y avait pas d’événement autour des femmes et du polar. On s’est tout simplement dit qu’il fallait en créer un !
Pourquoi avoir organisé une journée spéciale autrices ?
Le polar au féminin est un vrai phénomène qui manque de visibilité. C’est simple, il y a plus d’autrices mais les meilleures ventes et les plus connus sont toujours des auteurs de polars masculins. Avec ces Assises nous souhaitons mettre en lumière ces femmes, leurs spécificités et leurs voix.
Dans le programme, il y a certains thèmes choisis en fonction d’une spécificité d’écriture de l’autrice de polar…
Tout à fait ! les thèmes comme celui de la famille ou le personnage de l’enquêtrice est récurrent dans les écritures. J’aimerais aussi dire que c’est une écriture particulièrement noire et sans concession qui explore de nombreux tabous. Par exemple, dans Rosine, une criminelle ordinaire, Sandrine Cohen débute avec l’assassinat des enfants, c’est une scène qui fait froid dans le dos.
L’événement a été créé par Bepolar, de quoi s’agit-il ?
Bepolar est un média dédié au polar au sens large. Sur notre site, nous parlons de livres, de films, de séries mais aussi de spectacles, d’expositions et de festivals… Nous avons aussi un club de lecture qui réunit plus de 50 000 membres et un podcast baptisé Un certain goût pour le noir.