Dans ce cycle autobiographique, Laura Ingalls évoque son enfance au sein d’une famille de pionniers du Far West. Cette première version, intitulée Pioneer girl et écrite au début des années 1930, aucune maison d’édition n’en veut, la jugeant trop sombre.
Best-seller avant sa parution
Le livre, dont les pré-commandes ont été lancées le 17 novembre, est déjà un best-seller aux Etats-Unis. Sur Amazon, il est classé dans les 100 meilleures ventes, tous genres confondus, et dans les cinq livres les plus vendus dans la catégorie biographie.
L'éditeur américain a déjà prévu une seconde impression du livre Pioneer Girl: The Annotated Autobiography avant les fêtes. Parallèlement, il a lancé un site internet, The Pionneer Girl Project, centre de ressources multimédia autour du livre. Ce site s'ajoute à celui de l'auteure, Laura Ingalls Wilder Memorial Society.
L'ouvrage rassemble les manuscrits de l'écrivain, mais aussi des lettres, des photographies, des articles de journaux. Le travail a été réalisé par la biographe de Laura Ingalls Wilder, Pamela Smith Hill (Laura Ingalls Wilder: A Writer’s Life), qui a ajouté des éléments biographiques aux documents.
Comme le rapporte M le magazine du Monde le 5 décembre, Laura Ingalls, avec l’aide de sa fille, a romancé son histoire, supprimant les éléments qui posent problème. Mais dans ce qui devient une véritable saga, sont quand même évoqués la rudesse et la violence du quotidien de la famille : "le temps où les loups rôdaient autour du campement, où recevoir un sucre d'orge à Noël constituait un miracle et où la famille se serrait les coudes", énumère M Le Magazine du Monde. Un massacre commis dans un saloon est aussi passé sous silence.
Nellie Oleson n'a jamais existé
Un tableau bien loin du contenu de la série télévisée qui s’en est inspiré. Lancée en 1974, elle omet plusieurs faits, dont la naissance et la mort d’un petit frère de Laura Ingalls, alors âgée de 9 ans. Le réalisateur s’est aussi permis de faire des ajouts de taille : le personnage manipulateur de Nellie Oleson n'a jamais existé. La vraie Laura Ingalls a dû faire face à beaucoup plus de difficultés que son personnage dans la série, mais la réalité surpassait aussi ce qu'elle décrivait dans son livre.
"Les vrais Charles et Caroline apparaissent clairement comme dévoués et aimants. Mais ils ont encore plus souffert financièrement que dans les livres, ce dont Laura a pris conscience très jeune", explique Pamela Smith Hill. L’auteure elle-même se censure, craignant par exemple d’écrire que la famille avait bu l'eau d'une mare, ce qui aurait fait croire aux lecteurs qu’elle était sale.
La série La petite maison dans la prairie, écrite par Laura Ingalls Wilder, est disponible en France chez Flammarion jeunesse.