L'imprimerie Laballery a présenté une offre de reprise de Floch en s'engageant à préserver les 84 emplois de l'entreprise, ce qui devrait être un critère déterminant dans la décision du tribunal de commerce, attendue en milieu de semaine prochaine, après l'audience du 13 janvier.
 
Spécialiste de l'impression de livres monochromes sur des presses offset de sa conception, et travaillant pour la plupart des maisons d'édition et des groupes nationaux, Floch est en redressement judiciaire depuis l'été 2014. Situé à Mayenne, l'imprimeur emploie encore 84 salariés. Son chiffre d'affaires est tombé à 6,5 millions d'euros l'an dernier, selon Hubert Pedurand, directeur général de Laballery, chargé de ce rachat.
 
Situé à Clamecy (Nièvre), Laballery est aussi imprimeur de livres monochromes, plutôt de courts tirages sur presses numériques. Organisée en Société coopérative et participative (Scop) détenue par son personnel, l'imprimerie emploie 69 personnes et est présidée par David Perrain. En 2014, elle a réalisé un chiffre d'affaires de 8,2 millions d'euros, pour un bénéfice de 0,5 million d'euros, et dispose de 7 millions d'euros de capitaux propres.
 
"Hors frais de gestion versés à sa holding de contrôle, Floch était rentable au premier trimestre de son exercice 2015-2016 [dernier trimestre 2015]", assure Hubert Pedurand. Dans sa nouvelle configuration, l'imprimerie n'aura plus à supporter ces frais, ajoute le DG, qui insiste sur l'indispensable soutien des éditeurs pour relancer l'activité de Floch à son niveau de 2012-2013, soit 10 à 12 millions d'euros.
 
Ce plan de continuation prévoit aussi un apurement sur 10 ans des 5 millions d'euros de dettes accumulées. Plusieurs autres imprimeurs ont examiné le dossier, mais aucun n'aurait donné suite. CPI, dont Floch était un des principaux concurrents, s'en est finalement retiré, confirme son P-DG, Pierre-François Catté.