Ce sont deux anciennes salariées du réseau des bibliothèques qui ont entamé un recours en justice contre cette nomination survenue en 2010, et qu’elles considéraient comme inéquitable : "A cette époque, nous étions une vingtaine d’agents au sein du service des bibliothèques à pouvoir prétendre à cette promotion. Or, la Ville avait cru bon de ne proposer que cette seule candidature sur la liste d’aptitude qui doit être visée pour avis par la commission administrative paritaire", a déclaré hier l’une d’elles au site d’information en ligne marsactu.fr.
Le tribunal s’est appuyé sur la présence irrégulière du directeur des ressources humaines de la Ville pour invalider la décision et a demandé à la mairie de revoir son tableau d’avancement dans un délai de quatre mois.
Depuis plusieurs années, les agents des bibliothèques de Marseille dénoncent les effets désastreux pour leur service de la "cogestion" entre la municipalité et le syndicat Force ouvrière.
Une situation qui avait notamment conduit fin 2010 au départ fracassant du directeur du réseau des bibliothèques de l’époque, le conservateur d’Etat Gilles Eboli, dont le projet d’établissement, validé par la Direction des affaires culturelles, avait été dans un deuxième temps désavoué par la municipalité. L’inspection générale des bibliothèques avait rendu dans la foulée un rapport très critique sur la situation des bibliothèques marseillaises.
Après le départ de Gilles Eboli, la municipalité avait confié l’interim à un directeur administratif, qui assure depuis de facto le rôle de directeur du réseau des bibliothèques, le poste n’ayant jamais été à nouveau pourvu.