Grenoble

La mobilisation reste vive autour de Chapitre-Arthaud

La mobilisation reste vive autour de Chapitre-Arthaud

Menacée de fermeture en avril, la librairie historique de Grenoble, mise en vente le 30 septembre, peine à trouver un repreneur. En attendant, l'association des amis d'Arthaud reste mobilisée et organise, samedi 12 octobre, un concert de soutien.

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Par Cécile Charonnat
Créé le 10.10.2013 à 16h27

Après une pétition, 58 500 signatures à ce jour, diverses manifestations et un album de BD en septembre, l'association des amis d'Arthaud se lance dans l'organisation d'un concert afin de maintenir la mobilisation autour de la librairie historique de Grenoble, Arthaud, menacée de fermeture et mise en vente officiellement le 30 septembre par son propriétaire, le groupe Chapitre.

Samedi 12 octobre, dans le Kiosque du Jardin de ville de Grenoble, se succéderont donc sur scène quatre groupes au style différent, tels les Grenoblois Le petit K L'son ou le groupe Ke Onda, tête d'affiche de la soirée. "Nous avons reçu beaucoup de soutien pour l'organisation de ce concert, indique Clémence Devincre, membre du syndicat majoritaire CGT et élue au comité d'entreprise. Cet engouement nous permet de garder espoir et démontre notre envie de continuer à faire vivre Arthaud." 

Du côté des repreneurs, la mobilisation est également au rendez-vous. Sur les rangs depuis l'été 2012, date de la mise en place du premier plan de rachat des librairies par le personnel, Jean-Christophe Cantin, qui dirige depuis sept ans la librairie, a présenté son dossier au comité central d'entreprise le 8 octobre, pour lequel il a reçu le soutien financier de l'Adelc et du CNL.

Le projet prévoit notamment des "axes de développement pour la librairie", que le directeur ne veut pas dévoiler, et des "axes d'économies structurelles pour repositionner la librairie sur son corps de métier." Parmi ces points figurent notamment la sortie de Loglibris, plateforme de distribution utilisée par Chapitre, et la suppression de quatre postes.

Ces licenciements constituent une pierre d'achoppement entre Jean-Christophe Cantin et les membres du CE, qui estiment également le plan de financement "trop précaire . "Nous voulons un projet de reprise assurant la pérennité de nos emplois", martèle Clémence Devincre, qui souhaite d'ailleurs voir d'autres dossiers de candidature affluer afin d'avoir plus de choix.

Pour le moment, aucun calendrier n'a donc été déterminé. Afin de bénéficier de la trésorerie dégagée par la fin d'année, le directeur d'Arthaud s'est fixé le 15 novembre comme date butoir. "Au-delà, il faudra retravailler entièrement le projet, ce qui nécessitera de nouveau du temps", anticipe Jean-Christophe Cantin.

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