L'entretien préalable au licenciement de ce salarié a eu lieu vendredi 20 janvier avec la direction des ressources humaines. "Nous pensons que la véritable raison de cette convocation est l’appartenance d'Aymeric à la section syndicale et son implication pour l’amélioration des conditions de travail de ses collègues", peut-on lire sur les tracts que les grévistes distribuent à l’entrée de la librairie Gibert Joseph. "La procédure de licenciement menée contre Aymeric est vue comme un problème plus vaste”, explique Rémy Frey, secrétaire de section CGT et caissier à Gibert Joseph, rencontré par Livres Hebdo. "Elle pose le problème de nos conditions de travail, dans un contexte de durcissement du ton entre la hiérarchie et les salariés." Selon le salarié visé, "le manque de chauffage, le peu de sécurité et l’absence d’augmentation des salariés sont notamment mis en cause".
Les clients sollicités
La trentaine de grévistes réclame la levée de la procédure de licenciement et la négociation de leurs conditions de travail avec la direction du groupe familial, qui a réalisé, en 2016, 55 millions d'euros de chiffre d'affaires. Une pétition ayant déjà récolté plus de 300 signatures a été mise à disposition des clients, ainsi qu’une caisse de solidarité pour assurer les frais de la grève.
Marc Bittoré, P-DG du groupe, a réagi dans Le Monde en précisant qu'il s'agissait "d’un problème disciplinaire". "Nous reprochons à ce salarié son attitude, il a dépassé les limites. Il est prévenu et nous prendrons notre décision dans les jours à venir", selon ses propos.