« Avec la succession de fermetures et de couvre-feux, les visiteurs ne savent plus si nous sommes ouverts ou ils privilégient les courses à faire », commente la directrice Brigitte Bessot. La capacité est passée de 560 personnes à 160. Mais même cette jauge est rarement pleine. « Car il y a beaucoup de choses que l’on ne propose plus : certes, on a remis les sièges confortables, mais l’espace d’expositions est monopolisé par les livres mis en quarantaine. Cette logistique demande du temps, donc nous ne sommes plus disponibles pour surveiller certaines salles, celles du jeu vidéo et la salle cocon que les enfants et les ados aimaient. Une autre pièce est occupée par des standardistes qui prennent les rendez-vous des habitants souhaitant se faire vacciner. Et on essaie que les personnes ne stationnent pas trop dans la médiathèque, ce qui est un paradoxe ! Notre concept de troisième lieu est durement touché. L’épidémie interdit la rencontre, l’échange, l’intergénérationnel.»
Pour garder du lien avec ses lecteurs, l’équipe a testé des activités numériques, comme l’heure du conte en ligne ou un atelier scientifique sur la plateforme de streaming Twitch. Elle travaille aussi à devenir une médiatrice incontournable de la culture scientifique sur son territoire. Fin mars, elle a été retenue comme médiathèque prototype (et gratuite) pour travailler avec accueillir des expositions du Museum d’histoire naturelle.