Caraïbéditions navigue entre plusieurs eaux avant de s’affirmer en littérature générale. Créée en 2007, la maison d’édition s’engage dans la traduction en créole de grands classiques français. "Le succès a été immédiat dès notre première publication, Astérix en créole", explique Florent Charbonnier, éditeur et fondateur de Caraïbéditions. Tintin, Titeuf, L’étranger, Le Petit Prince… les traductions s’enchaînent, et l’éditeur, qui commence à avoir un certain écho dans le monde caribéen, reçoit des propositions d’auteurs locaux publiés en métropole.
En 2018, forte du rachat des droits poches de titres d’auteurs créoles comme Jean-François Samlong ou Roland Brival, la maison d’édition lance une collection poche de littérature générale. "Nous nous sommes peu à peu installés dans la langue française en publiant des auteurs caribéens connus et reconnus dans le monde francophone", développe Florent Charbonnier.
Voyage ultramarin
Parallèlement à l’exploration des genres et des formats, la maison d’édition s’ouvre à d’autres régions que les Caraïbes. Elle intègre des auteurs des Outre-mer, puis des écrivains d’autres territoires ultramarins comme le martiniquais Raphaël Confiant. Le nom de la collection vient alors naturellement : "On voulait insister sur le mot 'île', car tous les livres de la collection se comprennent à travers une logique d’îles, celle d’un petit territoire en front de mer qui possède une culture et une identité à part entière", dit l’éditeur qui envisage pour la suite de sa maison d’édition un voyage encore plus lointain vers les îles anglaises.