La nouvelle série des auteurs de Death note ne paraîtra pas chez Kana comme les précédentes, mais, le 25 mai, chez Kazé. Ce choix est emblématique d’une nouvelle politique des japonais Shueisha et Shogakukan en matière d’attribution de licences de manga en France. Shueisha a confié à deux challengers du marché ses derniers gros hits, One punch man (Kurokawa) et My hero academia (Ki-oon), et réservé à sa filiale française Kazé (branche de Viz Media Europe) Platinum end. Pour ne pas déstabiliser le marché en s’implantant en 2009, les géants japonais étaient arrivés sur la pointe des pieds. En janvier, ils sont allés chercher chez Delcourt une des figures du secteur, Pierre Valls, ancien de Pika, pour porter la nouvelle politique de "réorientation vers ce qui fait la force des maisons mères", selon le directeur éditorial. Kazé se met en ordre de marche en recrutant une attachée de presse et du renfort au marketing et à l’éditorial. Avec Platinum end, la maison inaugure aussi une stratégie de "simulpub" avec la vente des chapitres à 0,99 euro sur les plateformes légales de lecture en ligne en simultané avec le Japon. "Pour les gros titres, le mot d’ordre est "digital first" pour contrer le scantrad. Et ça marche", affirme Pierre Valls. Anne-Laure Walter