Christophe Geldron, fondateur des éditions Naban

" Je refuse les catégorisations classiques "

" Je refuse les catégorisations classiques "

Ancien de chez Black Box, Christophe Geldron a lancé seul Naban, l'an dernier, avec deux séries au catalogue. Mais comment émerger dans un marché déjà très chargé ?

Par Benjamin Roure
Créé le 03.07.2020 à 02h30

Livres Hebdo - Quelle est la ligne éditoriale de Naban ?

Christophe Geldron - Contrairement à d'autres indépendants qui cherchent une niche pour fidéliser un public, au risque de s'enfermer, je vise un public large, dans des genres populaires. Je fonctionne au coup de cœur et, surtout, je refuse les catégorisations classiques : pour moi, shonen ou seinen, c'est juste du manga. Finalement, je préférerai un classement par genre (SF, comédie...) ou par âge - jeunesse/adulte -, comme en BD...

Est-ce compliqué pour un nouveau venu de séduire les éditeurs japonais ?

C. G. - J'ai travaillé dans l'achat de droits et l'édition, alors je ne suis pas en territoire inconnu. Mais c'est vrai que les éditeurs japonais ne veulent pas confier n'importe quelle série à quelqu'un qui n'a encore rien publié. Mais pour des séries courtes ou des auteurs en devenir, il existe des ouvertures. Et il y a les titres vintage, qui sont plus facilement disponibles.

Vous avez lancé Old Boy en financement participatif. Comptez-vous utiliser cette méthode de nouveau ?

C. G. - Le crowdfunding permet de débloquer un financement très vite, mais ne peut pas être un modèle, car c'est compliqué à mettre en place. Mais cela permet de créer l'événement, et Old Boy a attiré des fans du film a priori éloignés du manga. Les précommandes, aussi, peuvent être intéressantes. Mais je ne suis pas là pour me soustraire aux libraires.

03.07 2020

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