La maison d’édition Hugo Publishing lancera le 8 janvier prochain une nouvelle collection de polars, marquée par l’actualité et les enjeux contemporains tels que le post #MeToo ou la problématique environnementale. Intitulée « Impact », elle publiera deux titres par trimestre, soit huit publications chaque année.
« La collection "Impact" est le fruit d’un travail de défrichage nourri de curiosité et d’enthousiasme », a indiqué Clémentine Thiebault, directrice de la collection, dans un communiqué. « Nous avions pour ambition de révéler de jeunes plumes et des titres percutants. Il y a d’ailleurs autant d’auteurs étrangers que français et autant d’auteurs que d’autrices », complète Sophie Deflour, éditrice passée par la collection « Hugo Thriller » et la collection « Hugo Poche Suspense », auprès de Livres Hebdo.
Des polars qui cassent les codes
En binôme, les éditrices ont souhaité renoncer à certains schémas et stéréotypes associés au polar, dont la figure prototypique du serial killer ou encore celle de l’enquêteur masculin en fin de carrière. À l’inverse, les deux têtes pensantes d’ « Impact » s’autorisent à explorer les interstices du genre, du thriller dystopique au récit d’anticipation, surfant de fait sur une tendance à l’hybridation initiée depuis quelques années.
Premier titre de cette nouvelle création, Génisse est aussi le premier roman de l’Américaine Mary Kate William. Dans son récit, l’autrice propulse son lecteur en l’an 2070. Bouleversée par le changement climatique, la société a instauré des élevages alimentés par le lait des femmes pour nourrir une population en proie à la famine. Célibataire de 25 ans et sans enfant, Mina intègre une de ces entreprises, My Lactation Membership. Mais alors qu’une affaire de lait empoisonné provoque le scandale, Mina tente de découvrir les rouages d’une manipulation à grande échelle.
Des problématiques actuelles
« Au fil de la narration, la psychologie du personnage évolue. L’héroïne prend peu à peu conscience des enjeux politiques et économiques derrière cette industrie. C’est un livre inspiré des problématiques actuelles et qui pose aussi la question : que sommes-nous prêts à sacrifier pour venir en aide à nos proches ? », détaille Sophie Le Flour.
Dans un autre registre, Versant noir de Lison Lambert (5 février), raconte l’ascension de l’Everest d’un père et sa fille, avec, en filigrane, une dénonciation du tourisme de masse. À ce deuxième opus, s’ajouteront deux titres au second semestre, La résurrection du pire d'Angelina Delcroix, lauréate du prix du meilleur roman noir francophone 2024 pour son dernier titre Mémoires d'un expert psychiatrique, et Arrêt de mort par Jo Furniss.
À noter que la collection s’est associée avec Fyctia, la plateforme d’écriture communautaire, pour dénicher de nouveaux talents. À l’issue d’un concours, l’un d’entre eux sera choisi et verra son texte publié dans la collection en novembre 2025.