La maison d'édition Premier Parallèle lance une nouvelle collection intitulée "Carnets Parallèles". Cette dernière mélange les ide?es et le pratique de manière ludique. Le concept de Carnets Parallèle est de "passer par le terrain pour aller vers des idées", précise Amélie Petit, la directrice de la maison d'édition.
C'est ce qu'a entrepris Olivier Haralambon pour écrire Comment lire des livres qu'on ne comprend pas. L'ouvrage fait partie des trois premiers titres avec Face à une bête sauvage de Joëlle Zask et Vaccins : petit guide par temps de Covid de Lise Barnéoud, publiés le 6 mai dans cette nouvelle collection.
Pour mieux comprendre l'esprit de Carnets Parallèle, Livres Hebdo a échangé avec Olivier Haralambon.
Pouvez-vous nous parler de votre parcours ?
Mon parcours est assez singulier. De mes 19 à 29 ans, j’ai été coureur cycliste. Cette expérience aurait pu être malheureuse puisque je n’ai pas eu une grande carrière. Mais j'ai essayé d’y donner du sens en écrivant dessus. Étudier la philosophie à l'âge de 37 ans a été une renaissance pour moi. Cela m’a permis de réparer tout le manque de nourriture culturelle que j’avais à cette époque.
Quel est le message de votre dernier livre ?
Comment lire des livres qu'on ne comprend pas s’inspire de mon expérience personnelle. Quand j’ai commencé à lire j’avais des complexes liés à mes capacités. J'ai de nouveau appris à lire à l’âge de 35 ans. Il faut désacraliser la lecture. Quand nous lisons plusieurs fois un texte, ce n’est jamais le même. Nous n'avons jamais fini d’apprendre.
À qui s’adresse t-il ?
Mon livre est pour ceux qui hésitent devant certains textes impressionnants. L’idée est d’encourager les gens à s’attaquer à ces textes. Si nous avons le désir et la volonté, ces textes nous réservent des émerveillements. Certains textes restent toutefois ardus, il ne s’agit pas de devenir un fin lecteur. Mon conseil, c’est d’être à la fois volontaire et d’avoir du désir, puis d'alterner entre ces deux moments.
Quels livres avez-vous personnellement trouvés difficiles à la lecture ?
Quand j’ai commencé à étudier la philosophie, je pense à des ouvrages comme La Phénoménologie de la Perception du philosophe Maurice Merleau-Ponty et les livres du philosophe Raymond Ruyer. Il y a également des auteurs comme Julien Gracq ou encore l’écrivain américain David Foster Wallace.
Comment s’est passée la collaboration avec Premier Parallèle ?
J’avais déjà publié un livre chez Premier Parallèle, donc je connaissais bien Amélie Petit. Elle m’a contacté au sujet d’une nouvelle collection. Elle voulait savoir ce que je pouvais lui proposer comme sujet. En plaisantant, je lui ai parlé de ce sujet : comment lire des livres ardus.
Que vous inspire l’idée de cette nouvelle collection ?
Pour l’auteur, il s’agit d’avoir une position d’humilité. Les ouvrages permettent de faire découvrir un milieu spécifique en accompagnant le lecteur. A l’aide d’histoires vécues, d’exemples et d’idées, le sujet doit rester accessible.
"Il faut désacraliser la lecture" estime l'écrivain Olivier Haralambon
La maison d'édition Premier Parallèle lance le 6 mai une nouvelle collection intitulée "Carnets Parallèles". Pour mieux comprendre l'esprit de la collection, Livres Hebdo a échangé avec Olivier Haralambon, l'auteur de Comment lire des livres qu'on ne comprend pas. Son ouvrage fait partie des trois premiers titres à paraître dans cette collection.