Essai/France 15 janvier Dirigé par François L'Yvonnet

André Comte-Sponville est un philosophe à part. Il a réussi à être connu sans être médiatique. Tout en intervenant dans le débat public il ne recherche pas la polémique pour la polémique.Il se montre fiable dans la clarté quand il se fait le passeur de Spinoza ou d'autres auteurs réputés difficiles. Il nous explique Alain, pas Finkielkraut mais celui des Propos, avec une limpidité sans complaisance qui rend admiratif dans J'ai cru que c'était un homme (L'Herne, col. « carnets », 120 p., 8 €). Enfin, à la différence de tant d'autres il ne prétend pas avoir trouvé, il cherche toujours dans les domaines de la métaphysique, de la morale, de l'esthétique, de la spiritualité sans dieu et de la politique.

Cela méritait bien ce beau cahier de l'Herne. Et cela est fort bien fait sous la direction de François L'Yvonnet qui a convoqué beaucoup d'amis (Francis Wolff, Denis Kambouchner, Jean-Michel Besnier, Luc Ferry), des lecteurs attentifs (Frédéric Lenoir, Monique Canto-Sperber) et recueilli des inédits pour présenter une œuvre qui s'est développée depuis la parution aux PUF en 1995 du Petit traité des grandes vertus (plus de 400 000 exemplaires) dans des directions originales avec la même exigence.

Dirigé par François L’Yvonnet
André Comte-Sponville
L’Herne
Tirage: 2 500 ex.
Prix: 33 EUROS ; 272 P.
ISBN: 9791031902623

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