Succession

"Hugues de Saint Vincent a toujours été aventurier, mais il anticipait aussi beaucoup", affirme son fils, Arthur de Saint Vincent, à propos du fondateur d’Hugo & Cie disparu le 1er mai à 60 ans. Atteint d’un cancer, Hugues de Saint Vincent avait initié il y a plus d’un an un processus de succession pour assurer l’avenir de sa holding et de ses branches Hugo Publishing, Hugo Events et Hugo Digital. Il y a un an et demi, à 28 ans, son fils, diplômé d’ESCP Paris, qui travaillait dans le marketing digital au sein du groupe de presse Hearst à Londres après un passage chez Havas Worldwide à New York, a rejoint l’entreprise. Son père l’a particulièrement formé aux affaires financières. Arthur de Saint Vincent a par ailleurs développé Fyctia, la plateforme d’écriture en ligne du groupe.

Isabelle Hazard avait rejoint le groupe au même moment comme P-DG pour participer à la formation d’Arthur de Saint Vincent. Finalement, elle s’est plus occupée du développement de l’entreprise, pilotant notamment une nouvelle acquisition, Bibliothèque pour l’école (BPE), et sa filiale Bourrelier. Elle vient de quitter le groupe et, chez BPE, elle a été remplacée par Thomas Massin.

Arthur de Saint Vincent est désormais le directeur général délégué d’Hugo Publishing, en tandem avec Simon Saint-Ouen, qui quitte la direction commerciale pour devenir directeur général opérationnel. Christophe Magnan, jusqu’alors directeur des ventes chez Interforum, le remplace comme directeur commercial.

Avec 25 salariés, les éditions Hugo & Cie publient chaque année 400 nouveautés sous une dizaine de labels. Lancé en 2005, le catalogue, d’abord centré sur les documents et le sport, s’est ouvert à la bande dessinée et, surtout, en 2014, à la new romance avec les séries Beautiful bastard de Christina Lauren, After d’Anna Todd ou Calendar girl d’Audrey Carlan. Le groupe développe d’ailleurs, sous la houlette de sa branche Events, un festival New romance qui se tiendra mi-juin. La maison, 21e au dernier classement annuel Livres Hebdo de l’édition française (1), a généré un chiffre d’affaires de 22 millions d’euros en 2016. "Ce sont tous les gens de l’entreprise qui perdent un père, mais on gardera le cap fixé par Hugues, en continuant de se développer, en cherchant à amener à la lecture de nouvelles communautés, assure Arthur de Saint Vincent. Ça ne bougera pas d’un iota."Anne-Laure Walter

(1) Voir LH 1134, du 16.6.2017, p. 15.

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