Photo OLIVIER DION

Ancien ministre des Finances du gouvernement Raffarin, Hervé Gaymard avait été contraint à la démission à la suite d'une sordide affaire de duplex de 600 m2 dans les beaux quartiers parisiens qu'il louait pour le prix d'une studette à Romorantin. Profitant de ses congés forcés pour écrire un Pour Malraux, à la Table Ronde (en 2006), il expliquera dans un entretien que "la littérature est un extraordinaire viatique. Elle donne un recul et une force qui permettent de relativiser et de tenir en cas de coup dur". En 2008, il se voit confier par le ministère de la Culture un rapport sur l'évaluation de la loi Lang à l'aune des bouleversements qui agitent l'industrie du livre. Hervé Gaymard s'est jeté sur cet os à ronger avec la férocité de celui qui voulait prouver qu'il n'avait pas démérité du service de l'Etat. Force est de reconnaître qu'il n'a pas ménagé sa peine, témoignant dans cette aventure d'une grande capacité d'écoute aussi bien que d'un vrai talent de synthèse. Depuis, Hervé Gaymard ne lâche plus le monde du livre. Jamais un parlementaire n'avait autant mouillé sa chemise pour la profession, dont il est devenu le meilleur connaisseur. Aujourd'hui, il est de tous les dossiers, TVA sur le numérique, délais de paiement, exploitation numérique des indisponibles... Le 15 février dernier, il tentait même (sans succès) de faire passer en force un amendement pour supprimer la hausse de la TVA sur le livre papier. On ne peut que souhaiter qu'il soit réélu député (UMP) de Savoie aux prochaines législatives.

04.02 2015

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