Par
Marie-Christine Imbault
avec Créé le
11.10.2013
à 19h48, Mis à jour le 08.05.2015 à 15h07
J’adore le métier de libraire. Avoir un bon libraire, c’est génial, c’est comme avoir un bon ostéopathe ou un bon dentiste, c’est un échange très particulier avec quelqu’un qui connaît nos goûts. Mais malheureusement, Internet, les iPad, c’est l’évolution, c’est la vie ! Il y a eu l’imprimerie, et maintenant l’ordinateur, je l’accepte, je ne suis pas passéiste. En revanche, lire sur écran me fatigue d’avance ! Je peux dire que j’aime le papier, son odeur, celle de l’encre, bref tous les lieux communs, mais surtout j’adore tourner la page.
Sociétaire de la Comédie-Française, prochainement à l’affiche avec Un fil à la patte à la Comédie-Française (21 mars au 9 juin) et Oblomov au théâtre du Vieux-Colombier du 7 mai au 9 juin. Egalement à l’affiche des films Yves Saint Laurent et Les garçons et Guillaume, à table !, prochainement en salle.- Photo SERGE BENHAMOU/GAMMA
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Quand un livre est pénible, à chaque fin de page, je me dis : « Et une page de plus! » Le temps de tourner est bien plus savoureusement long que le simple geste du petit doigt, j’adore ça, et l’écran ne le permet pas. Et puis j’ai une mémoire géographique du livre, j’y retrouve un passage facilement.
Comment partager mon plaisir ? Je ne sais pas parler des livres. J’ai rencontré des gens qui le font bien mieux que moi, comme ce critique que j’adore, Alexandre Fillon. Offrir un livre, c’est comme offrir un bijou, et j’adore qu’on m’offre un livre en disant tout simplement : « Tiens, lis ça ! » Malheureusement, j’ai rarement l’occasion de les lire et je rêve d’être, comme mon personnage d’Oblomov que je répète actuellement, sur mon divan avec un plaid. La seule façon que j’ai de partager un livre, c’est de lire à haute voix. Je ne travaille aucune lecture, je plonge, c’est le meilleur moyen de faire plonger les lecteurs, on ne rate aucun virage, sauf parfois peut-être avec Proust. J’aime cette spontanéité que m’offre chaque semaine France Inter, et je suis d’ailleurs parrain des « Petits champions de la lecture », cette opération des gamins qui lisent à haute voix. Oui, c’est cela ma réponse, lire à haute voix.
Les artistes rassemblés au festival international de science-fiction des Utopiales, du 31 octobre au 3 novembre à Nantes, ont pointé les faiblesses du genre, notamment quand il s’essaie à la dystopie. Comment réparer les « erreurs » de la SF, et quelles sont les voies possibles ? Recueil de voix inspirées.