La Bibliothèque nationale de France vient de rendre public son rapport d'activité 2012. Quelques points positifs sont notables : la forte hausse de la fréquentation de Gallica et l'attrait constant des activités culturelles (159 000 entrées, avec en vedette « La photographie en cent chef d'oeuvres » et « L'âge des cartes marines »).
« En dépit d'un contexte économique difficile, la Bibliothèque a proposé en 2012 des services documentaires et une offre culturelle renouvelés, très appréciés du public » écrit dans son avant-propos Bruno Racine, président de la Bnf. « 2012 a été marquée par l'entrée dans les collections d'un Trésor national : Le Livre d'heures de Jeanne de France, manuscrit enluminé du XVe siècle. Pour acquérir ce manuscrit d'une qualité exceptionnelle, la BnF a lancé pour la première fois une souscription publique qui a rencontré un grand succès : 1 700 particuliers, entreprises, associations ou fondations ont ainsi contribué à rendre possible cette opération exceptionnelle » poursuit-il.
Un exercice dans le rouge
La BnF a cependant connu une année difficile. Le résultat de son exercice 2012 s'achève avec une perte de 6,65 millions d'euros, à cause, notamment, de recettes de fonctionnement en baisse (228,55 M€ contre 231,7 M€ en 2011). Avec 925 394 lecteurs sur l'ensemble de ses sites, la fréquentation est stable par rapport aux récents exercices, mais toujours en retrait par rapport à 2009. Les titres d'accès Recherche stagnent. Les cartes annuelles sont en baisse (28 723 en 2012 contre 29 271 en 2011). Seuls les tickets « Un jour » progressent (47 032 en 2012 contre 45 112 en 2011). Mais au total, le nombre de documents communiqués est en baisse.
Le nombre de dépôts effectués a également diminué (303 916 en 2012, 319 203 en 2011), même si, dans les collections, les livres ont progressé (72 139 en 2012, soit 2 030 de plus par rapport à 2011).
Cependant, il y a un secteur qui se porte très bien : Gallica et la numérisation. Avec 2 265 604 images numériques validées, la BnF a enregistré un record. Gallica propose désormais 2,1 millions de documents (soit une hausse de 29% !), largement au dessus de l'objectif initialement assigné. La progression la plus forte concerne les manuscrits (+90%), les cartes et plans (+70%) et les partitions (+66%).
Aidée par une bonne présence sur les réseaux sociaux, la fréquentation de Gallica a été conforme aux provisions avec 10,96 millions d'internautes, soit une hausse de 16% par rapport à 2011. En revanche, on constate qu'une grande partie du fond reste inexploitée puisque seulement 56% des documents ont été consultés au moins une fois.