Bande dessinée

Les éditions Futuropolis publient le 25 novembre prochain la première version intégrale de Perramus, monument de la bande dessinée signé Alberto Breccia, décédé en 1993, et Juan Sasturain. 34 ans après sa première parution en Français chez Glénat, avec une traduction d'Anne-Marie Meunier, Perramus est considéré comme un chef d’œuvre de la bande dessinée mondiale. Par sa force graphique mélangeant le noir et le gris et son histoire abordant la dictature militaire en Amérique latine, l’ouvrage continue de marquer. Alain David, éditeur chez Futuropolis et à l’origine du projet, souligneson importance: « Il est plus que temps de ressusciter le patrimoine oublié de la bande dessinée. »
 
Futuropolis s'est lancé  dans ce projet pour « proposer la plus belle et riche édition qui soit, en retravaillant la matière initiale pour créer un objet aussi que l’œuvre elle-même ». Encore jamais réédité en France avec les techniques d’impressions contemporaines, l’album, réalisé entre 1982 et 1989 rassemble 4 tomes et 376 planches. Cette fois-ci, l’ensemble a été réuni en un seul volume dans un format remasterisé et restauré.
 
Planche de Perramus- Photo FUTUROPOLIS

La réédition a étét un travail de fond. L'éditeur a mis en place le 1er septembre dernier un financement participatif sur la plateforme KissKissBankBank, afin de présenter le projet en amont de sa sortie. La campagne s’est achevée le 16 octobre dernier et a récolté à travers189 contributeurs plus de 9000 euros, soit 189% de la somme prévue. En participant à son financement, les contributeurs disposaient d'un exemplaire et, en exclusivité, selon le montant inversi d'un tirage d'un dessin unique en couleurs d'Alberto Breccia, numéroté, d'un tirage de planche, d'une visite de la maison d'édition ou d'une rencontre avec l'éditeur.

Perramus, une œuvre intemporelle
 
Perramus raconte l’histoire de la dictature militaire en Argentine. Au cours de ces sombres pages de l’histoire, un homme est pris dans les filets de cette violence. L’homme en question, c’est Perramus, qui laisse pour mort ses compagnons de révolte. Il finit par s’abandonner à l’oubli. Devenu l’homme sans mémoire, il va parcourir le monde en quête d’identité mais aussi de sa rédemption.

Elle entre définitivement au patrimoine mondial de la bande dessinée en 1999, après avoir obtenu le prix de la meilleure œuvre en faveur des droits de l’Homme par Amnesty International. Glénat la réédite à cette occasion. Alberto Breccia a également été distingué par le prestigieux prix Max et Moritz pour l'ensemble de son œuvre.
 
 
 

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