Librairie numérique

Le mandataire chargé de Feedbooks lancera dans les prochains jours un appel d'offre pour recueillir les propositions de candidats à la reprise de cette librairie numérique créée en 2007, et placée en redressement judiciaire par le tribunal de commerce de Paris le 4 juin. Les filiales Aldiko (application de lecture) et Netgalley (diffusion de services de presse) sont également à céder, dans la même procédure. Joint par téléphone son président et cofondateur, Loïc Roussel, ne souhaite pas être cité.
 
Créée en 2007 par Loïc Roussel et Hadrien Gardeur (directeur général), Feedbooks est la seule survivante des start up lancées à la fin des années 2000, avec l’apparition des liseuses. Les fondateurs avaient convaincu des investisseurs de les accompagner et ont levé 2,5 millions d’euros de fonds, complétés par divers soutiens publics à l’innovation.
 
Un équilibre financier trop précaire

Confrontée à la faiblesse du marché français, la librairie a rapidement cherché sa croissance à l’étranger, aux Etats-Unis notamment, mais elle n’a jamais trouvé son équilibre financier, même en se diversifiant dans le service de prêt numérique pour les bibliothèques. Elle a pourtant remporté de nombreux marchés en France, et également aux Etats-Unis, mais c'était manifestement insuffisant.
 
En 2017, Feedbooks a réalisé 660 000 euros de chiffres d’affaires et 460 000 euros de pertes. La librairie numérique emploie 6 personnes. Contrairement à une librairie physique, le marché d’une librairie numérique est au moins national, voire mondial, et ses concurrents, Amazon, Apple, Google, Kobo, pour les principaux, ont la même dimension.
 

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