Comme chaque année, l’association des éditeurs américains (AAP) a rendu public son rapport StatShot, révélant les recettes perçues par l’industrie de l’édition américaine sur l’année 2022. Obtenus à partir des données récoltées auprès des 1368 éditeurs participants (parmi lesquels HarperCollins, Hachette Book Group USA, Penguin Random House…) les chiffres indiquent une baisse de 6,4% des recettes de ventes, par rapport à l’année 2021, établissant un chiffre d’affaires de 12,6 milliards de dollars.
Un bilan incomplet mais plutôt représentatif
Chiffre pour le moins surprenant alors que l’édition américaine enregistrait 29,33 milliards de bénéfices l’année dernière et 25,93 milliards en 2019, d’après les données du BIEF (Bureau international de l’édition française). Et pour cause : en raison d’un retard dans la collecte des données, le rapport ne comptabilise les chiffres que de 1368 éditeurs, contre 2194 en 2019, soit près de 50% de moins. Par ailleurs, l’association ne prend en compte que les données divulguées par ses éditeurs membres et non celles de l’ensemble du secteur.
Cependant, selon les rédacteurs du rapport, le bilan global, qui paraîtra plus tard dans l’année, devrait tout de même enregistrer des statistiques sensiblement similaires : une baisse d’environ 6,2% des ventes de livres grand public (établissant le chiffre d’affaires du secteur à 9,1 milliards de dollars), de 13,9% pour les livres imprimés (CA de 3,2 milliards de dollars), de 6,6% pour les livres numériques (CA de 1 milliard de dollars) et de 29,8% pour les livres audio physiques. Fait notable, pour la première fois depuis 2017 le livre de poche aurait enregistré une croissance avec une augmentation de 1,1% des ventes et un chiffre d’affaires de 3,3 milliards de dollars. Un succès rencontré également par le format du livre audio téléchargé, qui gagne 7% et enregistre un CA de 839,5 millions de dollars.