DU 22 AU 25 SEPTEMBRE. A l'origine de ce nouveau festival littéraire qui se déroulera aux portes de Paris, à Ivry-sur-Seine, espace Robespierre, quelques professionnels qui n'ont pas perdu leur enthousiasme et qui cherchent à faire évoluer ce genre de manifestation. D'abord, Karima Rezig, ancienne responsable du Salon du polar de Montigny-lès-Cormeilles, qu'elle a organisé pendant six ans, et Jean-Charles Canu, attaché de presse, Ivryen depuis plus de vingt ans. Ensuite, les trois associés d'Envie de lire, la coopérative ouvrière et labélisée Librairie indépendante de référence par le ministère de la Culture depuis août 2010, devenue en dix ans l'un des acteurs essentiels de la vie culturelle d'Ivry. Ensemble, ils ont réfléchi depuis trois ans et se lancent, avec l'appui de la municipalité, des autres collectivités locales et déjà les subventions des institutionnels, dans un projet ambitieux. Leur domaine : une certaine littérature ancrée dans le réel, politique et de critique sociale, un créneau qui n'est guère cultivé qu'à Arras.
Une centaine d'auteurs sont déjà invités à la première d'En première ligne, festival transgenre, sur le thème cette année du travail. L'équipe, qui ne souhaite pas se cantonner à la littérature franco-française, recevra notamment Paco Ignacio Taibo II et Eric Miles Williamson. Elle entend aussi innover dans la mise en scène des écrivains, placés non pas devant des piles de livres à dédicacer mais confortablement installés (sofas, causeuses et canapés) face à des "objets transactionnels", prétextes aux échanges avec le public. Il s'agit de "briser le mur qui sépare les auteurs des lecteurs", explique Jean-Charles Canu, dont le nom est associé à la Quinzaine des réalisateurs à Cannes ou au Fipa à Biarritz. Les organisateurs, solidement parrainés, veulent ainsi casser les codes des salons traditionnels en choisissant un dispositif moins mercantile qui favorisera d'autres initiatives : bibliothèque éphémère, vide-grenier littéraire, troc...
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