Accusée de bien des maux, difficile à traiter sinon sur le ton de la dénonciation, l’organisation européenne suscite quand même de louables efforts éditoriaux en vue de la prochaine élection au parlement de l’Union (25 mai en France). Michel Dévoluy résume l’essentiel dans Comprendre le débat européen : petit guide à l’usage des citoyens qui ne croient plus dans l’Europe (Points). Les Européens aiment-ils (toujours) l’Europe ? titre un dossier de La Documentation française. Bernard Guetta défend une intégration plus poussée dans Une intime conviction (Seuil). Edgar Morin et Mauro Ceruti la partagent dans Notre Europe : crises et renaissance (Fayard). Gérard-David Desrameaux plaide Pour une Europe souveraine : écrits et plaidoyers (Lanore). Isolé, Jean-Dominique Giuliani envisage l’avenir avec optimisme : Et si l’Europe restait le centre du monde ? suggère-t-il chez Lignes de repères, qui propose aussi graphiques et statistiques dans L’état de l’Union : rapport Schuman 2014 sur l’Europe.
Le député européen José Bové et le journaliste Gilles Luneau crient au Hold-up à Bruxelles : les lobbies au cœur de l’Europe (La Découverte), tandis que Jean-François Bouchard attaque la Banque centrale européenne, « une institution affranchie de toute règle » qu’il décrit dans Le nouvel empereur de l’Europe, chez Max Milo. Frédéric Lordon veut détricoter l’euro dans La fin de l’Europe (Les Liens qui libèrent). Très militant sur le sujet, le même éditeur a mobilisé Franck Dedieu, Benjamin Masse-Stamberger, Béatrice Mathieu et Laura Raim pour écrire à la barre à mine Casser l’euro. Plus mesurés, Yanis Varoufakis, Stuart Holland et James K. Galbraith font une Modeste proposition pour résoudre la crise de la zone euro (Les Petits Matins).