Le siège du groupe Editis du 92 avenue de France, dans le XIIIe arrondissement de Paris, sera vidé pour travaux entre début mai et fin août, a appris Livres Hebdo auprès de la direction du groupe.
Pendant cette période, les 1 500 collaborateurs du siège sont invités à maximiser le télétravail, tandis que des espaces de travail doivent être organisés pour certains services, notamment la fabrication, dans d’autres bâtiments du groupe, tels que celui d’Ivry-sur-Seine accueillant la salle de ventes. Cette dernière sera par ailleurs fermée en juin, selon une communication interne du groupe.
Solutions de bureaux partagés dans Paris et petite couronne
Pour les autres métiers d’édition, des solutions de bureaux partagés devraient être mises en place dans différents lieux parisiens, comme dans les locaux de La Découverte, dans le Ier arrondissement parisien, ou de XO, maison installée dans la Tour Montparnasse, dans le XIVe. Il devrait également être possible de travailler dans les actuels locaux de CMI, à Levallois-Perret.
Après un retour en « flex office » de l’ensemble des équipes d’Editis en septembre, sans aucun bureau individuel, pas même pour la direction générale, le siège du groupe, d’une capacité de 1 500 postes, accueillera les 700 salariés de CMI.
Actuellement, l’occupation journalière du 92 avenue de France est située autour de 800 postes, selon la direction. Avec l’arrivée des collaborateurs de CMI (les marques média Elle, France Dimanche, Télé 7 jours…), l’organisation du télétravail devrait être régulée par les managers. Chaque équipe disposera d’un nombre de postes de travail inférieur à son effectif, réparti en fonction des jours de présence prévisionnels.
Plusieurs millions d'euros d'économie
Malgré plusieurs adaptations demandées par les représentants du personnel d’Editis prises en compte par la direction du groupe, telles que la récupération de 600 m2 supplémentaires et la prévision d’espaces de stockage pour les livres et documents sensibles, le projet suscite des réticences.
Une opposition marquée des représentants du personnel a déjà été constatée, avec un appel au boycott de certaines communications internes. Lors d’une prise de parole de la direction en janvier, la faible affluence des collaborateurs a illustré ce rejet du projet de réaménagement du siège.
Malgré les réticences, la direction assure que le projet se poursuivra. Au-delà de la modernisation des espaces de travail, ce réaménagement répond également à un impératif économique : il permettrait au groupe d'économiser plusieurs millions d’euros par an et de sauvegarder des emplois au sein du groupe.