Après que plusieurs sociétés belges ont marqué leur intérêt pour De Boeck, Editis a ouvert le dossier pour la cession de cette entreprise racheté en 2007. Selon le groupe français filiale de l'Espagnol Planeta, il fallait que l'acquisition soit faite par une société belge, que le prix soit acceptable, que le management reste en place et que De Boeck conserve son intégrité.

Ergon Capital, société du groupe Bruxelles Lambert (qui fut déjà partenaire d'Editis par le passé) l'a emporté. Convaincu du potentiel de développement de cette société de 224 personnes, ce fonds d'investissement souhaite renforcer «sa position de leader sur le marché belge de l'édition scolaire, universitaire, juridique et professionnelle» et exploiter «son potentiel de croissance à l'international dans ces mêmes domaines», indique un communiqué commun.

En rachetant en 2007 pour un montant estimé entre 600 à 700 millions d'euros le premier éditeur belge, Editis marquait sa volonté de s'internationaliser et d'investir dans l'édition universitaire et juridique. Après son rachat par Planeta en 2008, les priorités ont changé. Alain Kouck annonce ainsi que cette cession «va donner à Editis l'opportunité de poursuivre son développement, à l'heure du numérique, sur ses métiers fondamentaux que sont la littérature générale, l'éducation, la référence et les services.»

Autour de la maison-mère créée en 1883, le groupe De Boeck a progressivement rassemblé un ensemble important de sociétés d'édition spécialisées comme Larcier rachetée en 1991, Duculot (1994), De Sikkel et le pôle éducatif de Standaard Uitgeverij (2000), Estem (2002), Fiscalnet (2003) et les activités d'éditions juridiques de Bruylant (2011). Le groupe belge est aujourd'hui très implanté dans l'édition scolaire, universitaire, juridique et professionnelle, francophone et néerlandophone, activités réparties sur 6 sites en Belgique, au Luxembourg et en France.