Histoire

Dossier Histoire : quelle histoire ?

La table histoire de la librairie l’Arbre à lettres, rue Mouffetard à Paris. - Photo Olivier Dion

Dossier Histoire : quelle histoire ?

Alors que les commémorations du centenaire de la Grande Guerre ont eu en 2014 un impact mitigé sur les ventes de livres, les éditeurs d’ouvrages d’histoire adoptent des stratégies de prudence en préservant le difficile équilibre entre titres de vulgarisation rentables et livres de recherche plus exigeants.

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Par Charles Knappek,
Créé le 30.01.2015 à 01h03 ,
Mis à jour le 30.01.2015 à 10h07

Comme on pouvait le redouter, l’abondance de la production éditoriale autour du centenaire de la Première Guerre mondiale a généré une saturation de l’offre néfaste pour les ventes. Ici et là, quelques titres sont parvenus à tirer leur épingle du jeu. Dans la veine des témoignages de poilus, Les carnets de guerre de Louis Barthas, tonnelier (La Découverte) ont par exemple encore trouvé 8 200 preneurs à l’occasion de leur réédition du centenaire. Journal de guerre de Maurice Bedel (Tallandier) a atteint 4 000 ventes, tandis que chez Vendémiaire, la directrice générale, Véronique Sales, signale les bons résultats de La fleur au fusil de Jean Galtier-Boissière. Chez Perrin, hormis La Grande Guerre : fin d’un monde, début d’un siècle de François Cochet (3 000 exemplaires), aucun titre ne s’est réellement imposé. La série de Jean-Yves Le Naour sur la Grande Guerre par année est néanmoins poursuivie. 1916 : l’enfer est paru en octobre dernier.

"Avec La Seconde Guerre mondiale de Claude Quétel, c’est la première fois qu’un historien français propose une synthèse globale sur ce sujet."Nicolas Gras-Payen, Perrin- Photo OLIVIER DION

La trilogie dirigée par Jay Winter sur La Première Guerre mondiale (Fayard), dont le dernier tome est paru en novembre, "trouve son public", assure Sophie Hogg, directrice littéraire. Avec La Grande Guerre, petite synthèse d’André Loez, La Découverte revendique également de bons résultats. "Face à l’abondance de la production, un petit livre de qualité répond parfois à la demande", constate Hugues Jallon, P-DG de la maison. Côté nouveautés, Vendémiaire annonce Du sang bleu dans les tranchées, qui se penche sur le sujet peu abordé de la part prise par l’aristocratie dans la Grande Guerre. L’éditeur publie également en avril Un crime de guerre en 1915 : le torpillage du "Lusitania".

"Avec son principe de fac-similés pour rendre l’histoire accessible au plus grand nombre, la collection "Les documents de l’histoire" fonctionne très bien auprès de la cible familiale."Christine Dauphant, Larousse- Photo OLIVIER DION

De 14 à 45

Autre commémoration phare de l’année, la fin de la Seconde Guerre mondiale. Avec La Seconde Guerre mondiale de Claude Quétel chez Perrin, "c’est la première fois qu’un historien français propose une synthèse globale sur ce sujet", souligne Nicolas Gras-Payen, directeur littéraire chez Perrin. Claude Quétel avait également fait paraître début 2014 Le Débarquement pour les nuls (First). La Seconde Guerre mondiale et l’Occupation restent des valeurs sûres. Le livre animé de Larousse Chroniques du Débarquement et de la Libération, dans la collection "Les documents de l’histoire", a rencontré un "joli succès", affirme Christine Dauphant, directrice éditoriale. "Avec son principe de fac-similés pour rendre l’histoire accessible au plus grand nombre, cette collection fonctionne très bien auprès de la cible familiale."

"La collaboration : Vichy, Paris, Berlin (1940-1945) à 4 000 unités vendues est un bon résultat quand on sait que le marché des beaux livres est très compliqué."Xavier de Bartillat, Tallandier- Photo OLIVIER DION

Au Seuil, la directrice éditoriale en histoire Séverine Nikel signale le bon comportement d’Histoire du Débarquement en Normandie d’Olivier Wieviorka. Nouveau Monde a dépassé les 5 000 exemplaires avec Szkolnikoff, le plus grand trafiquant de l’Occupation. En beau livre, Tallandier a pu compter sur La collaboration : Vichy, Paris, Berlin (1940-1945), en coédition avec les Archives nationales, vendu à 4 000 unités depuis sa sortie en novembre. "C’est un bon résultat quand on sait que le marché des beaux livres est très compliqué", se félicite le P-DG, Xavier de Bartillat. Autour de la déportation, Flammarion propose en février Clandestine - histoire d’une jeune Juive qui a vécu cachée à Berlin -, après avoir déjà publié, début janvier, La grande misère, témoignage d’une résistante française déportée à Ravensbrück. "Ce livre vient rappeler que la déportation n’était pas seulement raciale, mais aussi politique", indique Mary Leroy, directrice littéraire chez Flammarion. Chez Tallandier, Les furies de Hitler, sur le rôle des femmes dans les camps de concentration, a séduit 8 000 lecteurs.

"Il faut s’adapter au public auquel on s’adresse."Hélène Fiamma, Payot-Rivages- Photo OLIVIER DION

A l’occasion des 70 ans de la libération des camps de la mort, Belin a, pour sa part, publié en octobre Buchenwald par ses témoins, qui montre à partir de témoignages combien chaque déporté a eu sa perception propre de l’expérience concentrationnaire. Pour Belin, 2015 sera l’année Jean Zay, qui fera son entrée au Panthéon le 27 mai. L’éditeur, qui a déjà publié Ecrits de prison et Souvenirs et solitude, annonce pour avril ses Lettres de la drôle de guerre, extraits de la correspondance adressée à sa femme dépeignant la situation militaire et politique de l’époque.

Alors que 2014 aura été une année moyenne pour les biographies - hormis le Fouché d’Emmanuel de Waresquiel (Fayard-Tallandier) qui a déjà séduit 30 000 lecteurs, aucun titre n’a réellement décollé -, Tallandier parie en 2015 sur "quelques biographies comme on aimait en publier il y a quinze ans", selon Xavier de Bartillat. Un Louvois est paru le 15 janvier, et l’éditeur d’histoire annonce un titre consacré au Cardinal Dubois pour mars. A signaler également des biographies d’Atatürk chez Fayard et CNRS Editions. Ellipses annonce Aliénor d’Aquitaine en grand format. Chez Perrin, le Louis XV de Jean-Christian Petitfils, récemment paru, devrait faire événement alors que le Pétain de Bénédicte Vergez-Chaignon obtient des résultats "très satisfaisants", selon Nicolas Gras-Payen.

Belin a toiletté la collection "Portraits" avec une nouvelle maquette pour les couvertures, et un format légèrement agrandi. "Nous avons voulu nous rapprocher des codes de lecture du public qui aime les biographies", explique Sylvie Marcé, P-DG de Belin, dont les derniers "Portraits" parus étaient dédiés à Guillaume le conquérant et au maréchal Lyautey. Outre les François Ier de Franck Ferrand (Flammarion) et de Max Gallo (XO), promis au succès, plusieurs éditeurs profitent des 500 ans de Marignan pour publier une biographie du roi poète. C’est le cas de Belin qui propose en mars François Ier : les femmes, le pouvoir et la guerre. De son côté, Payot s’intéresse à L’honneur perdu de François Ier, en l’occurrence la défaite de Pavie de 1525.

Toucher le public étudiant

L’année apporte aussi son lot de commémorations moins habituelles. Début mars, Fayard publie un essai sur le génocide arménien, La France face au génocide des Arméniens, de Vincent Duclert, dont un autre titre est annoncé en avril à La Découverte. En parallèle, l’éditeur confirme sa volonté de développer les ouvrages de fonds et annonce pour l’automne prochain un Dictionnaire de l’empire ottoman. De son côté, Flammarion propose le 25 février Le rêve brisé, de Gaïdz Minassian, qui explique les origines du génocide arménien à travers l’épopée d’une poignée de jeunes révolutionnaires arméniens fascinés par la France des Lumières. Gaïdz Minassian publie également un livre chez CNRS Editions. Tallandier annonce Comprendre le génocide arménien. Le Seuil a déjà publié à l’automne dernier Mémorial du génocide des Arméniens, avec beaucoup de documents inédits en français.

Cette année marque également le cinquantenaire de la disparition de Winston Churchill. L’homme d’Etat britannique est largement couvert par Tallandier, qui publie notamment une 3e édition augmentée de la grande biographie de François Kersaudy, les Mémoires de la Grande Guerre, ou encore l’ouvrage de citations Le monde selon Churchill, déjà écoulé à 15 000 exemplaires. D’autres éditeurs répondent également présents : Belin publie Hitler face à Churchill et Payot a proposé en octobre un florilège des Sautes d’humour de Churchill. Pour Belin, l’un des enjeux de 2014 a aussi été la publication, fin octobre, de toute la collection "Histoire de France" en format compact. "La maquette est la même, mais nous voulions toucher plus facilement le public étudiant, explique Sylvie Marcé. Nous sommes très suivis par les libraires."

Chez Albin Michel, la directrice du département sciences humaines, Hélène Monsacré, affiche toujours de hautes ambitions, même si les ventes d’Histoire et Lumières : changer le monde par la raison, livre d’entretien dans lequel Zeev Sternhell réaffirme la doctrine selon laquelle le fascisme serait né en France, se sont révélées décevantes. CNRS Editions, qui a publié en octobre Fascisme français ?, réponse de Serge Berstein et Michel Winock à l’historien israélien, annonce pour sa part 2 000 exemplaires vendus. "C’est plutôt satisfaisant pour nous", indique Jacques Baudouin, directeur général de la maison. Reste que les livres dits savants peinent à sortir du premier cercle. A La Découverte, Hugues Jallon signale des ventes "décevantes" pour Bonaparte et la République française d’Egypte, qui ont plafonné à 2 000. "Ce n’est pas facile de vendre en France un livre d’histoire critique de l’épopée napoléonienne par un Américain", regrette le successeur de François Gèze. En revanche, La guerre des forêts, classique inédit d’Edward P. Thompson, écoulé à 1 500 unités, "devrait s’installer comme un livre de fonds". Au Seuil, Faut-il vraiment découper l’histoire en tranches ? de Jacques Le Goff a tout de même atteint 9 000 exemplaires et Mais où sont passés les Indo-Européens ? de Jean-Paul Demoule a séduit 7 000 lecteurs.

Diversification

La difficulté à exister sur la seule base du livre "pointu" conduit de plus en plus d’éditeurs à diversifier leur production. Yannick Dehée, au Nouveau Monde, confie : "A nos débuts, nous étions plutôt un éditeur de recherche. Aujourd’hui nous sommes davantage tournés vers la vulgarisation historique, surtout en raison des contraintes économiques." De la même façon, CNRS Editions a opéré son revirement stratégique avec l’arrivée à sa tête en 2011 de Jacques Baudouin. "Il y a un public pour des livres d’accès relativement aisé sur des thèmes ou des personnages pas toujours bien explorés", juge ce dernier. Pour cette année, en plus d’Atatürk, l’éditeur annonce notamment une biographie de Darlan et publiera en avril Napoléon Bonaparte : un génie obscur.

L’ouverture au grand public fait partie de l’identité de Perrin, qui s’appuie sur plusieurs partenariats presse pour certains de ses titres. Les derniers jours des rois, avec Le Figaro Histoire, atteint les 25 000 exemplaires. "Il faut s’adapter au public auquel on s’adresse", estime pour sa part Hélène Fiamma, directrice éditoriale de Payot-Rivages, maison où elle a pris ses fonctions fin 2013. La filiale d’Actes Sud, qui a changé de diffusion et de distribution en janvier 2014, a mené une "intense réflexion" autour des piliers de son catalogue, dont l’histoire fait partie. Payot "ressuscite" ainsi au premier semestre sa collection érudite "Bibliothèque historique", en sommeil depuis longtemps, qui bénéficie d’une nouvelle charte graphique très identifiable. Mais, dans le même temps, l’éditeur relance "Histoire", destinée à un public plus large et dont les ouvrages ont chacun leur identité propre. Alors que la "Bibliothèque historique" compte sur l’effet de collection, les titres qui sont proposés en "Histoire" répondent davantage à une logique de one-shot. "Ces collections ne s’adressent pas au même public, elles sont très complémentaires", assure Hélène Fiamma.

Toujours dans les développements, Vendémiaire a lancé en janvier une nouvelle collection, en partenariat avec la Fondation Napoléon, intitulée "Bibliothèque du XIXe siècle", qui a vocation à traiter du premier et du second Empire. Le premier titre est une réédition complète et commentée du Journal de l’impératrice Marie-Louise. Larousse lance en février une nouvelle collection intitulée "Les dossiers de l’histoire", dans un format intermédiaire entre les "petits" et les livres animés. Fayard s’est quant à lui associé à Glénat pour lancer une collection de bandes dessinées "Ils ont fait l’histoire". Le premier titre, Jaurès, publié en mars 2014, s’est vendu à 15 000 exemplaires. En janvier, Fayard et Glénat ont lancé Saint Louis et Soliman le Magnifique. "Ces BD constituent une porte d’entrée pour les futurs lecteurs d’histoire, estime Sophie Hogg. Il faut avoir la capacité de proposer des formats différents, sans renoncer à rien. Si on se ferme certains angles, on perd des lecteurs." Dans le même genre, First va publier en mars le 6e tome de L’histoire de France en BD pour les nuls sur Les guerres de religion.

Du côté des nouveautés d’un niveau intellectuel soutenu, Gallimard nourrit de grandes ambitions pour Les Indes et l’Europe, de Claude Markovits et Jean-Louis Margolin, qui propose une histoire connectée de la rencontre entre les explorateurs européens et les peuples de l’océan Indien au XVIe siècle. Egalement sur le thème des histoires connectées, Serge Gruzinski plaide, dans son passionnant essai paru début janvier sur L’histoire, pour quoi faire ? (Fayard), pour l’enseignement d’une histoire proposant un regard décentré et global à partir de la première mondialisation du XVIe siècle.

"A notre époque, on ne peut plus raisonner en termes strictement hexagonaux", estime Hélène Monsacré, chez Albin Michel, qui a volontiers recours à la traduction pour alimenter son catalogue. L’éditrice annonce pour mars la parution d’une biographie de l’humaniste français Peiresc, traduit d’un ouvrage de l’Américain Peter N. Miller : "Ce livre propose un panorama de ce qu’était la science au XVIIe siècle et fait découvrir comment les réseaux de sociabilité fonctionnaient. C’est un grand livre d’histoire culturelle." Hélène Monsacré espère également bientôt publier le travail de Giacomo Todeschini sur les rapports, au Moyen Age, entre économie et théologie, sur une forme d’éthique chrétienne du capitalisme. A noter qu’Albin Michel a vu arriver début janvier Fabrice d’Almeida comme directeur littéraire aux côtés d’Hélène Monsacré et d’Alexandre Wickham. L’auteur de La vie mondaine sous le nazisme était éditeur chez Fayard depuis 2011. Il s’attachera notamment à développer l’histoire culturelle. Chez Belin, Le voyage à La Mecque de Sylvia Chiffoleau, annoncé pour mars, revendique également une appréhension globale à partir d’un point de contact, ici le hajj (pèlerinage à La Mecque). "C’est un sujet original, assez peu traité aujourd’hui, qui traduit notre volonté d’ouvrir des champs nouveaux et emblématiques", justifie Sylvie Marcé.

Chez Perrin, 1715 de Thierry Sarmant propose un état du monde à la mort de Louis XIV, il y a 300 ans, tandis que Payot lance en mars le nouveau Timothy Brook, La carte perdue de John Selden, qui place la Chine au cœur des interactions du monde au XVIIe siècle. En histoire universelle, Brève histoire des empires de Gabriel Martinez-Gros (Seuil) est déjà en cours de traduction en Chine et en Inde. De son côté, La Découverte va publier 1177 avant J.-C., le jour où la civilisation s’est effondrée de l’Américain Eric H. Cline. "C’est un essai d’histoire très ancienne, lié à un épisode climatique très particulier. Nous nous sommes battus pour l’avoir", confie le P-DG, Hugues Jallon.

Fayard annonce pour février Libres et sans fers, ouvrage traitant de l’esclavagisme français au XIXe siècle. "Les auteurs décrivent la condition de l’esclave à cette époque et nuancent la vision manichéenne du rebelle à la société ou de l’homme un peu faible d’esprit qui a longtemps été véhiculée", explique Sophie Hogg. Avec Calcul et morale, paru début janvier, Albin Michel pose la question de l’esclavage en France dans les débats des économistes et des philosophes aux XVIIe et XVIIIe siècles. "A cette époque, on ne posait pas la question de l’esclavage en termes seulement moraux, mais aussi d’un strict point de vue de rentabilité", décrypte Hélène Monsacré. Enfin, au Seuil, Paulin Ismard publiera en mars La démocratie contre les experts sur les esclaves publics en Grèce ancienne. "Ce livre pose l’enjeu crucial de la légitimité du pouvoir des experts dans la démocratie, expose Séverine Nikel. Il nous rappelle que la première démocratie de l’histoire pensait le lien entre pouvoir et savoir en des termes qui nous sont radicalement étrangers."

L’histoire en chiffres

Repli national

Dans un marché qui marque le pas, le public reporte son intérêt sur l’histoire nationale, voire l’histoire personnelle. Outre les désormais classiques livres de Lorànt Deutsch qui monopolisent, avec l’autobiographie de Nelson Mandela, les premières places du palmarès annuel GFK/Livres Hebdo des meilleures ventes de livres d’histoire, la série "Nous les enfants de" (Wartberg) est représentée par 7 de ses titres dans le Top 50. Avec ses Secrets d’histoire (Albin Michel), 12e et 44e, et Les pourquoi de l’histoire (Albin Michel), 5e, Stéphane Bern confirme son emprise sur le marché grand public au côté de Max Gallo, également présent à trois reprises dans le classement. L’académicien occupe notamment la 7e position avec François Ier (XO), devant François Ier : roi de chimères de Franck Ferrand (Flammarion), 31e.

La veine grand public est aussi exploitée avec succès par Perrin avec Les derniers jours des rois, 14e, Les grands duels qui ont fait la France, 28e, ou encore Histoire passionnée de la France, 35e, tandis que l’histoire régionale se taille une timide place dans la liste avec Les Bretons (Michel Lafon), 45e. Le centenaire du déclenchement de la Première Guerre mondiale est loin d’avoir tenu ses promesses. En dépit d’une production abondante, les résultats sont plus que mitigés, avec seulement 6 ouvrages consacrés au conflit dans le Top 50. Parmi eux, seul Paroles de poilus, de Jean-Pierre Guéno (Librio), 6e, figure dans les 20 premiers.

Quelques titres plus exigeants figurent également dans le classement. Et dans l’éternité je ne m’ennuierai pas, de Paul Veyne (Albin Michel), 8e, et Fouché : les silences de la pieuvre, d’Emmanuel de Waresquiel (Tallandier-Fayard), 10e, se hissent même en tête de peloton. En 26e position, Les somnambules, de Christopher Clark (Flammarion), poursuit sa belle carrière.


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