Le monde de l’ésotérisme voit les choses en grand. Le 20 octobre, Mama éditions a publié à 90 000 exemplaires le dernier livre du journaliste Stéphane Allix, Lorsque j’étais quelqu’un d’autre, dans lequel il raconte avoir découvert qu’il était un soldat nazi dans une autre vie. Un tirage impressionnant, qui montre que ce genre de sujet - la réincarnation ou l’immuabilité de l’âme -, voué à une sortie confidentielle il y a encore quelques années, a désormais le potentiel pour être un vrai succès de librairie.
Fini l’ésotérisme honteux ! L’époque où les lecteurs allaient acheter en catimini des ouvrages sur les anges ou la vie après la mort par peur de passer pour des farfelus est révolue. Aujourd’hui, les livres sur les anges gardiens, le magnétisme ou le pouvoir des cristaux s’étalent sans complexe sur les tables de la plupart des librairies généralistes. Malgré une année plus calme que les précédentes - en partie à cause des élections, selon les éditeurs -, le marché reste globalement à la hausse selon GFK en nombre d’exemplaires vendu (+ 1,4 %) comme en valeur (+ 0,5 %). Certaines maisons, comme Alliance magique, petite structure fondée en 2012, enregistrent une augmentation à deux chiffres de leur activité.
La tendance n’est pas nouvelle : voilà plusieurs années que l’ésotérisme a entamé sa mue grand public et est devenu un marché porteur. "Ces sujets ne sont plus réservés à un cercle d’initiés mais se sont ouverts à un très large public", confirme Cathy Selena, éditrice chez Exergue et au Courrier du livre, deux maisons spécialisées appartenant au groupe Trédaniel, pionnier et leader du marché. "Il s’impose comme une réponse à la quête de sens qui est celle de plus en plus de gens dans une société individualiste où l’on est obligé d’avoir des résultats."
Cette démocratisation, Anne-Laure Le Lidec, directrice de la librairie ésotérique Bussière et des éditions du même nom, la constate tous les jours : le public qui passe désormais la porte de sa boutique, véritable institution parisienne, n’est plus le même qu’il y a dix ans. "Tout le monde vient, notamment des jeunes. Il n’y a plus de tabou, plus de honte à s’intéresser à ces sujets. Nous-même avons fait en sorte de moderniser la boutique, en la rénovant, pour la rendre plus lumineuse et attrayante. Mais il y a un mouvement de fond, les gens n’ont plus peur de ces disciplines et sont plus curieux que jamais. La preuve ? On reçoit un nombre incroyable de manuscrits."
Passeport pour l’au-delà
Très en vogue, les ouvrages consacrés à l’au-delà plaisent à un public toujours plus vaste. "Tout ce qui touche aux expériences de mort imminente, de sorties du corps, de vie après la mort, de conscience en dehors du corps, de communication avec l’au-delà se vend très bien", confirme Cathy Selena. Exemple avec le témoignage de Nicolas Fraisse, grand habitué des sorties hors du corps : Voyage aux confins de la conscience, paru chez Guy Trédaniel, s’est vendu à 14 000 exemplaires. En tête des ventes, on retrouve également les livres sur les anges gardiens - tous les ouvrages de la papesse de l’angéologie Doreen Virtue se vendent entre 30 000 et 40 000 exemplaires -, le magnétisme et les énergies ou encore les tarots. "Il y a également un engouement pour la lithothérapie, le pouvoir des pierres, et tout ce qui touche à la nature, comme le chamanisme", note Sorya Baret à la librairie spécialisée Au fil des temps, à Nantes. A l’inverse, la franc-maçonnerie ou les Templiers restent des marchés de niche, et l’astrologie, qui a migré sur Internet, a quasiment disparu. Face à ce public renouvelé, les éditeurs ont parfois eux-mêmes du mal à estimer le potentiel d’un livre : Alliance magique a publié Samhain, un ouvrage consacré à une célébration païenne des morts. Tiré à 2 000 exemplaires, le livre était en rupture de stock avant même sa sortie !
En pleine mutation, le marché de l’ésotérisme continue de s’inscrire dans la durée. Dans ce secteur, plus qu’ailleurs sans doute, le succès d’un ouvrage se mesure sur le long terme. "Il faut deux ou trois ans pour en juger, confirme Florent Massot, directeur de la collection "Aventure secrète" chez J’ai lu. De nombreux ouvrages, qui se vendent régulièrement à 100 ou 200 exemplaires par mois, doivent être périodiquement réimprimés." L’édition en poche, comme dans d’autres secteurs du livre, peut propulser un livre passé inaperçu, ou presque, vers le succès. Florent Massot cite l’exemple de La voix de la connaissance de Miguel Ruiz, l’auteur des célèbres Quatre accords toltèques, qui s’est vendu à 17 000 exemplaires depuis leur parution en petit format.
Une offre adaptée au grand public
Le dynamisme du secteur s’explique aussi beaucoup par le travail de fond mené depuis plusieurs années par les éditeurs spécialisés, qui ont fait évoluer leur offre pour correspondre aux attentes de ce nouveau public, souvent moins érudit et connaisseur. En parallèle à la publication d’ouvrages théoriques classiques, qui constituaient l’essentiel de la production dans les années 1990 et 2000, ils ont développé des produits plus grand public. Les coffrets - d’oracles ou de tarots -, les livres à petit prix - Bussière a par exemple publié une collection de livres à 6 euros, "Rituels actifs de dénouement" - ont joué un rôle important dans la croissance du marché. Chez J’ai lu, on n’a pas hésité à casser les codes. "Habituellement, tous nos livres ont une couverture rouge, explique Florent Massot. Quand on veut toucher un public plus large, on "décharte", on change le graphisme. Cela nous permet d’avoir une mise en place plus large, car certains libraires encore frileux vis-à-vis de l’ésotérisme sont plus enclins à mettre ces ouvrages moins ouvertement ésotériques en avant."
Et ça marche. Alors que le nombre de librairies spécialisées ne cesse de décroître - il n’en existe plus qu’une cinquantaine en France -, les librairies généralistes s’ouvrent de plus en plus aux disciplines ésotériques, dont elles ont bien cerné le potentiel commercial. Au Furet du nord, à Lille, où il existe un rayon dédié depuis plusieurs années, Claudie Menchi, la responsable du rayon, confirme que l’ésotérisme "sort du placard et devient de plus en plus fréquentable. On voit bien d’ailleurs que les lecteurs deviennent fidèles, il y a maintenant des valeurs sûres, des auteurs phares dont tous les livres sont des best-sellers, comme Jean-Jacques Charbonier, le médecin-anesthésiste qui écrit sur la conscience au-delà de la mort." Parmi ces grands noms synonymes de bonnes ventes, Deepak Chopra, penseur et chantre de l’ayurveda, une médecine traditionnelle indienne, ou encore Neale Donald Walsch, dont le tome 4 des Conversations avec Dieu, publié par l’éditeur québécois Ariane, qui édite une quinzaine d’ouvrages chaque année en France, s’est vendu à 3 000 exemplaires en septembre, mois de sa sortie.
Clés en main
Pour poursuivre leur opération séduction, les maisons d’édition misent désormais sur les livres outils, des ouvrages qui offrent au lecteur des recettes et des clés pour qu’il mette lui-même en pratique les conseils données par les chamanes, les anges gardiens ou les magnétiseurs. "Il y a dix ou vingt ans, on ne révélait pas tous ces secrets au public, constate Florent Massot, mais aujourd’hui, vu l’urgence planétaire et la nécessité de faire évoluer les consciences, certains grands sages ont décidé de mettre leurs savoirs à disposition plus facilement."Réveillez le chaman qui est en vous d’Arnaud Riou (Solar), Développez vos facultés psychiques et spirituelles de Serge Boutboul (Exergue), Tous médiums ! de Christophe Jacob (Exergue) et Les secrets du mentaliste de Vincent Viktor (Le Livre de poche) comptent parmi les grands succès de l’année et appliquent cette recette "pratique".
La mode touche toutes les disciplines du champ ésotérique. Chez Exergue toujours, un manuel sur les sorties hors du corps s’est ainsi vendu à 7 000 exemplaires. Bussière a publié Se libérer de ses blocages par la visualisation créatrice de Muriel Jarousseau. "Le livre est accompagné d’un CD et permet ainsi de mettre directement en œuvre ces techniques", explique Anne-Laure Le Lidec, sa directrice. "Il y a une vraie demande du public pour ce genre de livres, dans tous les domaines d’ailleurs et pas seulement dans l’ésotérisme, constate Tigrane Hadengue, cofondateur de Mama éditions. Les lecteurs veulent être acteurs et ont besoin de réponses concrètes, de techniques immédiatement applicables à leur quotidien."
La tendance ne va pas faiblir, puisque la plupart des éditeurs prévoient de publier prochainement des ouvrages de ce genre : Le pouvoir de l’Univers est en vous de Deepak Chopra va paraître chez Guy Trédaniel en novembre, tandis que Cathy Selena va publier un guide pratique du médium Geneviève Delpech, censé permettre à tous d’entrer en contact avec les esprits, en 2018.
Mais cette stratégie marketing n’est pas du goût de tous les éditeurs. Fondateur d’Alliance magique, Arnaud Thuly craint qu’à trop vouloir séduire le grand public on n’en vienne à simplifier à l’extrême et à dénaturer le sens de ces pratiques ésotériques. "Il ne faut pas oublier qu’en la matière le parcours compte autant, sinon plus, que les recettes." "C’est un effet de mode, juge pour sa part Bernard Renaud de la Faverie, directeur éditorial de Dervy-Médicis, filiale du groupe Trédaniel plus spécialisée dans la franc-maçonnerie. Les livres pratiques dans lesquels on donne des recettes ou des clés ne sont qu’illusions, mais effectivement ils se vendent bien car les lecteurs ont besoin de croire qu’ils vont y trouver des réponses à leur crise existentielle."
Crédibilité croissante
Le boom de l’ésotérisme s’explique aussi par la crédibilité croissante de ses disciplines. C’est le cas de tout ce qui touche à l’au-delà, et à l’existence d’une conscience qui survivrait à la mort. Longtemps jugé farfelu, ce sujet bénéficie aujourd’hui d’une caution scientifique. Les ouvrages de Jean-Jacques Charbonier, médecin-anesthésiste qui affirme apporter des preuves scientifiques de la vie après la mort et de l’existence d’une conscience extraneuronale, sont tous des best-sellers. "On s’aperçoit que l’ésotérisme est mieux perçu quand il est amené par des gens de formation scientifique, observe Cathy Selena (Exergue et Le Courrier du livre), les lecteurs ont moins peur de tomber sur des discours d’illuminés." Chez J’ai lu, Florent Massot va plus loin. Pour lui, on assiste carrément à l’émergence d’un nouveau courant, "au croisement de la science et de la spiritualité. Avec les avancées de la science, et notamment les découvertes récentes en neurosciences, les phénomènes comme les sorties hors du corps, les expériences de mort imminente sont attestés, et les gens regardent cela avec beaucoup plus de sérieux", analyse l’éditeur qui publie 20 à 30 % d’ouvrages consacrés à ces thèmes dans sa collection "Aventure secrète". "Dans le monde anglo-saxon, ce mélange des genres existe depuis longtemps et les scientifiques qui écrivent sur le sujet font des conférences qui attirent les foules. En France, ça frémit. On n’a pas encore eu de très gros best-seller, mais on enregistre des ventes raisonnables pour des auteurs comme Gregg Braden, par exemple." Il est même convaincu que dans quelques années il y aura une table spécialisée sur ces sujets mêlant science et "paranormal" dans la plupart des librairies.
Si les disciplines du rayon ésotérisme, comme le magnétisme, la lithothérapie ou le chamanisme, sont jugées de plus en plus "crédibles" et gagnent en audience, c’est aussi parce que la frontière avec le développement personnel ou la santé est de plus en plus ténue. "Il y a une porosité croissante entre les domaines, note Philippe Lahille (Piktos). De nombreuses disciplines quittent la sphère purement ésotérique pour glisser vers la spiritualité, le bien-être, la santé." L’hypnose, le magnétisme, la lithothérapie ont ainsi rejoint la sphère du développement personnel, gagnant ainsi en visibilité et en crédit auprès des lecteurs que l’ésotérisme rebute encore. Guy Trédaniel, fondateur de la maison du même nom, résume le mieux cette tendance : "Il y a quarante ans, le yoga était considéré comme une secte. Aujourd’hui, tout le monde en fait et on trouve des livres partout. Il se passe la même chose en ce moment, à plus grande échelle."
L’ésotérisme et la spiritualité en chiffres
Didier van Cauwelaert : "On voit bien que le scepticisme recule"
Son dernier essai, Au-delà de l’impossible, où il convoque les consciences d’Einstein et de Nikola Tesla pour mieux expliquer nombre de phénomènes "paranormaux", s’est vendu à plus de 100 000 exemplaires. Plus que jamais intéressé par ces questions, le romancier leur dédie une nouvelle collection chez First.
Didier Van Cauwelaert - Je n’aime pas ce terme d’ésotérisme, car il a une connotation inquiétante et sulfureuse. Ce sont des rencontres avec des scientifiques, comme le biologiste Rémy Chauvin, connu pour ses travaux sur la vie après la mort ou les ovnis, qui sont venus à moi pour mes romans, qui ont mis ces sujets sur ma route. Aujourd’hui, on ne peut plus nier certains phénomènes, validés par la science, comme les expériences à la frontière de la mort, reconnues par la médecine, par exemple. Dans mes ouvrages, ce que j’essaie de faire, c’est d’analyser de façon rationnelle, cartésienne des phénomènes qu’on n’arrive pas à expliquer avec nos grilles de lecture habituelles, de transmettre l’information. Ce qui m’intéresse, ce n’est pas forcément d’avoir les réponses, mais d’approfondir les questions.
Plus j’écris, plus on me raconte des expériences. L’idée de cette collection est de faire connaître les témoins, les personnes à qui toutes ces choses "extraordinaires" arrivent, de transmettre l’information. De raconter, par exemple, comment une médium vit sa médiumnité au quotidien (Le futur existe déjà, de Yaguel Didier). Comment Jean-Jacques Charbonier, le médecin qui s’est mis la communauté scientifique à dos quand il a commencé à affirmer que l’âme survivait à la mort du corps dans une autre dimension (Cette chose… de Jean-Jacques Charbonier). Il y a trente ans, les chercheurs sceptiques se moquaient de lui. Aujourd’hui, c’est l’inverse, il a raison, des expériences sérieuses ont montré qu’il subsistait une conscience chez certaines personnes en état de mort cérébrale.
Il y a une véritable évolution, c’est évident. On voit bien que le scepticisme recule, que l’ancienne grille de lecture normal/paranormal n’a plus lieu d’être. Certains scientifiques connus pour leur rationalisme, comme Joël de Rosnay, ont même salué mes ouvrages. Même s’il n’y a pas forcément un relais médiatique, ces thématiques intéressent de plus en plus de monde, comme le prouvent les grosses ventes de mes livres sur le sujet. Après, ce que vous appelez l’ésotérisme reste un domaine où il faut faire attention. A ne pas devenir accro ou obsédé, par la voyance, l’existence d’un au-delà. Mais s’intéresser à ces thèmes, c’est important pour l’esprit, pour la vision qu’on a de la vie, pour notre rapport au monde.
Le chamanisme en vogue
Surfant sur la tendance du retour à la nature, les ouvrages sur cette pratique ancestrale qui fait le lien entre les humains et les esprits du monde se multiplient.
Impossible de passer à côté : le chamanisme suscite actuellement un véritable engouement. Il est à rapprocher de celui qui touche le retour à la nature. En témoignent les succès rencontrés par La voie du chamane, un manuel de pouvoir et de guérison de Michael Harner, publié chez Mama éditions et déjà vendu à 700 000 exemplaires dans le monde, Réveillez le chaman qui est en vous d’Arnaud Riou, chez J’ai lu, ou Les quatre accords toltèques. Perçu par le public comme une espèce de mélange entre le thérapeute et le médium, proche de la nature, le chaman rassure. "Cet engouement ne se limite pas aux milieux ésotériques", estime Tigrane Hadengue, cofondateur de Mama éditions, qui a publié cette année Chamanes célestes de Kevin Turner. "C’est un phénomène bien plus large. En Autriche ou en Suisse, il y a par exemple des ambulances chamaniques. Ces traditions ancestrales apparaissent comme un recours, une alternative aux fonctionnements de la société capitaliste et productiviste."
Passerelles
Le créneau est jugé porteur et des maisons généralistes, plus orientées bien-être et spiritualité, ont également publié des ouvrages sur les chamans : S’initier au chamanisme est paru chez First en octobre, Eyrolles a édité 50 exercices de chamanisme l’an dernier et le Seuil a publié Prendre soin de l’âme, le témoignage de Myriam Beaugendre, une psychothérapeute devenue chamane.
Véga, filiale du groupe Trédaniel, a recentré l’essentiel de son activité sur le chamanisme. Il reste leader sur le marché avec une cinquantaine de titres par an. Parmi les gros succès de l’année, Chamanes : les traditions ancestrales dans le monde, un livre de photos qui a remporté le prix du Livre chamanique 2017, et L’oracle des animaux sacrés.
Véga a aussi étayé son offre pour répondre à la demande des lecteurs : "Nous continuons de proposer des livres sur les chamanismes d’Amérique latine, de Mongolie ou de Sibérie, explique l’éditrice Sophie Gillot. Nous allons publier l’an prochain un livre sur les Indiens navajos, mais depuis deux ou trois ans nous éditons aussi des auteurs européens. Il y a une forte tradition chamanique en Europe, et nous avons trouvé des personnes capables de transmettre ces savoirs. Car nous sommes attentifs à ne pas publier n’importe qui." L’éditrice cite en exemple Patrick Dacquay, chaman celte, qui a écrit plusieurs ouvrages, notamment Paroles d’un grand-père chaman, où il livre tous les enseignements qu’il a reçus, et Les 21 règles de vie de l’Enchanteur, consacré au premier des chamans celtes, le célébrissime Merlin l’Enchanteur. Là encore, les ouvrages qui se vendent le mieux sont souvent des guides et des manuels pratiques, qui simplifient beaucoup le message. "Les lecteurs réclament cette dimension concrète, estime Sophie Gillot. Ils veulent qu’il y ait une passerelle entre le texte ancestral et la possibilité d’intégrer cela dans sa propre règle de vie." Autre axe de développement : tout ce qui touche au féminin sacré. Après le succès de Les 13 mères originelles de Jamie Sams, Véga va publier l’an prochain Marcher sur le chemin sacré de la femme Bison Blanc.
Meilleures ventes : l’après-vie aux avant-postes
Cette année encore, J’ai lu et sa collection "Aventure secrète" dominent le classement des meilleures ventes, avec 34 ouvrages sur 50. Mais c’est le thème de l’au-delà qui ressort, réussissant l’exploit de détrôner les anges gardiens : cette année, une dizaine d’ouvrages en lien avec la vie après la mort se classent parmi les 50 meilleures ventes. Le test. Une expérience inouïe : la preuve de l’après-vie ? de Stéphane Allix, où le journaliste décrit les expériences qu’il a fait passer à 6 médiums pour tester leurs capacités à communiquer avec les morts, occupe la 4e place du classement, immédiatement suivi par le tome 3 des Conversations avec Dieu de Neale Donald Walsch.
Jean-Jacques Charbonier, médecin-réanimateur qui croit en l’existence d’une conscience extraneuronale, survivant à la mort, place quatre de ses ouvrages parmi les 50 meilleures ventes : Cette chose…, paru chez First, est 7e, tandis que Les sept bonnes raisons de croire à l’au-delà est 27e, Les preuves scientifiques d’une vie après la mort 39e, et que La conscience intuitive extraneuronale se classe 48e. Revenue guérie de l’au-delà d’Anita Moorjani et La preuve du paradis d’Alexander Eben figurent aussi en bonne place dans le classement. Si les anges gardiens restent une valeur sûre, avec 4 ouvrages dans le top 50, ils dégringolent en bas du classement. Signe d’un essoufflement du phénomène ?
Enfin, le romancier Didier van Cauwelaert, avec une première place pour son dernier ouvrage Au-delà de l’impossible et son Nouveau dictionnaire de l’impossible dans le top 10, s’impose comme un grand nom du secteur.