Entre l'exposition de portraits d'auteurs "Lecture, Mon Amour", de Francesca Mantovani, les "écritoires" disposés aux quatre coins de Manosque invitant les passants à écrire un mot doux aux écrivains invités, les illustrations signées d'Emmanuel Guibert et les citations placardées sur les arbres, les Correspondances ont rayonné dans toute la ville. La manifestation, qui fait la part belle aux lectures musicales et aux soirées festives a tenu ses promesses avec, parmi les temps forts notables, "un concert de Bernard Lavilliers en ouverture, une Lou Doillon formidable pour faire entendre les mots d'Emily Dickinson, et plusieurs auteurs capables de faire salle comble en prenant eux-mêmes le micro, comme Maylis de Kerangal avec Cascadeur et Médéric Collignon le samedi soir, ou Sylvain Prudhomme et Albin de la Simone le dimanche", note Olivier Chaudenson.
En dehors des spectacles en salles, aucune jauge n'a dû être imposée pour les rencontres et lectures, qui ont fait le plein malgré les fortes pluies de dimanche matin. Quant au passe sanitaire et au masque obligatoire, "ils n'étaient certes pas très agréables, mais représentaient finalement une contrainte assez douce", de l'avis du co-directeur.
Propriétaire depuis décembre de la librairie Le Petit pois, en centre-ville, Dominique Gallard a constaté un chiffre d'affaire équivalent à celui réalisé par son prédécesseur les années précédentes. Et si la fréquentation était plutôt en baisse sur les points de ventes éphémères à la sortie des spectacles, la libraire a réalisé de "belles ventes en magasin" grâce à une vitrine faisant la part belle aux auteurs de la rentrée littéraire invités aux Correspondances, notamment Marie Darrieussecq, Philippe Jaenada et Julie Ruocco qui ont été plébisicités par les lecteurs manosquins.