Née le 20 mars 1920 au Caire, Andrée Chedid est l'auteure du Sixième jour et de L'autre parus chez Flammarion (repris en J'ai lu et Librio) - deux titres portés à l'écran - et a créé en 50 ans une oeuvre riche et variée, imprégnée d'humanisme, et inspirée en partie par sa double attache orientale et française. Elle est décédée dimanche 6 février à l'âge de 90 ans, rapporte l'AFP.
De très nombreux prix littéraires l'ont récompensée, notamment L'Aigle d'or de la poésie en 1972 et le Goncourt de la nouvelle en 1979 pour Le corps et le temps (Flammarion).
Andrée Chedid a publié une vingtaine de romans et de recueils de nouvelles. Dès 1952, avec Le sommeil délivré (Flammarion, Librio, J'ai lu), elle choisit de s'exprimer à travers le roman. Inspirés de son Orient natal, ses livres campent, dans un style à la fois sobre et lyrique, des drames individuels et collectifs, pour dire sa foi en l'homme : La cité fertile (Flammarion et J'ai lu), Les marches de sable (Flammarion et J'ai lu), La maison sans racines (Flammarion, J'ai lu et Librio), L'enfant multiple (Flammarion, Librio et J'ai lu) ou Le message (Flammarion, Corps 16, J'ai lu et Librio).
Poète, Andrée Chedid concevait son art comme l'expression à la fois d'une vie intérieure et d'un rapport au monde. Son oeuvre poétique est réunie dans deux volumes : Textes pour un poème et Poèmes pour un texte chez Flammarion.
Elle a également écrit de nombreux livres pour enfants, des pièces de théâtre comme Le montreur et Echec à la reine chez Flammarion, ainsi que des textes de chansons pour son fils Louis et son petit-fils Matthieu, connu sous le pseudonyme M.
Rappelons la parution récente chez Flammarion de deux inédits, L'étoffe de l'univers : poèmes, fin août, et le roman Les quatre morts de Jean de Dieu lors de la rentrée littéraire.
L'éditeur, qui a annoncé la mort de l'auteure, précise que “tous ses titres sont présents en librairie et se vendent, aucune réimpression n'est donc prévue.”
Issue d'une famille chrétienne libanaise immigrée en Egypte dans les années 1860, Andrée Chedid s'était installée à Paris en 1946. Licenciée de lettres de l'université américaine du Caire, elle avait été élevée dans trois langues : arabe, anglais et français.
Officier de la Légion d'honneur et mariée au professeur Louis-Antoine Chedid, elle était aussi mère d'une fille, Michèle, et arrière-grand-mère d'une petite Billie.