Coprophilie et pornotopie pour le prix Sade

Prix Sade

Coprophilie et pornotopie pour le prix Sade

Le Prix Sade, remis hier soir aux Cahiers de Colette, couronne les ouvrages de Thomas Hairmont et Beatriz Preciadio.

Par Marie-Christine Imbault,
avec mci Créé le 15.04.2015 à 23h36 ,
Mis à jour le 09.02.2022 à 10h16

Le prix Sade a été attribué à l'unanimité moins une voix à Thomas Hairmont pour Le Coprophile (P.O.L.) dans la catégorie fiction, devant les deux autres finalistes, Tran Arnault (Les Chambres, Hors Collection) et Emma Becker (MR, Denoël). Publié en mars, Le Coprophile est l'histoire d'un mathématicien qui vit un processus psychologique de dégradation et de transformation accompagné d'une rencontre amoureuse et sexuelle avec une femme.

Le prix Sade de l'essai couronne Pornotopie : Playboy et l'invention de la sexualité multimédia, de Beatriz Preciado, paru le 28 septembre chez Flammarion dans la collection Climats, et qui ne figurait pas dans la sélection. La pornotopie est un espace qui modifie la partition des genres masculin et féminin, qui repousse les frontières entre privé et public et se nourrit de drogues et d'images.

La sélection était composée de Pourquoi le XXème siècle a-t-il pris Sade au sérieux? de Eric Marty (Seuil), Surveiller et jouir de Gayle Rubin (Epel) et No money, no honey de Sébastien Roux (La Découverte).

Présidé par Emmanuel Pierrat, le jury du prix Sade a réunit Jean Streff, Catherine Millet, Catherine Corringer, Marie L, Pierre Leroy, Ruwen Ogien, Catherine Robbe Grillet et Laurence Viallet.

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