Véronique Mutrel, La Passerelle (Antony)

« J'ai retrouvé un vieil amour, lance Véronique Mutrel, directrice de La Passerelle, à Antony (Hauts-de-Seine), en parlant de Jonathan Coe et du Cœur de l'Angleterre. J'adore son écriture, son sens de l'humour, son exigence littéraire, mais il y a aussi, ici, une analyse de l'actualité autour du Brexit. On lit un roman, on se fait plaisir et on a l'impression comprendre tout ce qui s'est passé ces dernières années en Grande-Bretagne. » La libraire, qui a participé aux réunions de présentation de la rentrée avant l'été, s'est aussi largement appuyée sur les représentants pour appréhender la production. « Leur rôle est essentiel pour découvrir les jeunes talents », assure cette lectrice avertie qui a notamment repéré Guillaume Lavenant et son premier roman Protocole gouvernante (Rivages). Véronique Mutrel a aussi apprécié Berta Isla de Javier Marias (Gallimard), dont elle salue la traduction, et Girl d'Edna O'Brien (Sabine Wespieser), « qui donne vie à une jeune nigériane enlevée par Boko Haram ». Enthousiasmée par cette nouvelle rentrée, Véronique Mutrel se félicite de voir les lecteurs s'y intéresser eux aussi plus que l'an passé. « Certains savent ce qu'ils veulent, d'autres viennent chercher nos conseils. En tout cas, ils sont présents et cela se ressent sur nos ventes. »

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