Né en 1961 en Tasmanie, l’Australien Richard Flanagan s’est inspiré de la vie de son père, auquel il dédie son livre, pour raconter l’histoire oubliée de la construction par les Japonais de la ligne Siam-Birmanie en 1943. A travers le regard de Dorrigo Evans, médecin militaire affecté au chantier, on découvre le sort des 100 000 prisonniers victimes de "la voie ferrée de la mort". Ce roman lauréat du Man Booker Prize 2014 est annoncé comme le chef-d’œuvre de l’auteur de La fureur et l’ennui. Il est tiré à 15 000 exemplaires (voir notre avant-critique dans LH 1062, p. 44).

Avec Le pique-nique des orphelins, l’auteure de La malédiction des colombes livre une chronique familiale sur trois générations et quarante années. Elle démarre en 1932, quand Karl, 14 ans, et Mary, 11 ans, abandonnés par leur mère, partent pour le Dakota du Nord afin de rejoindre leur tante et retrouver leur plus jeune frère nouveau-né, enlevé par un couple en mal d’enfant. Un livre très attendu de la romancière amérindienne, National Book Award 2012 pour Dans le silence du vent, et libraire dans le Minnesota. Tirage NC (voir notre avant-critique dans LH 1061, p. 46)

L’amour et la solitude, le désenchantement de l’individu occidental, le drame bourgeois sont au cœur du nouveau roman du plus connu des romanciers danois (Quatre jours en mars). A la veille de ses 60 ans, le narrateur évoque les trois moments décisifs de sa vie : sa jeunesse avec la découverte de la littérature allemande, l’engagement communiste et le voyage à Berlin pour rejoindre Erika ; puis, à la quarantaine, la naissance de sa fille Julie, le divorce et la passion éphémère pour la mère d’un de ses élèves ; et enfin, jeune grand-père, la rencontre avec une photographe qu’il emmène à Paestum en Calabre (voir notre avant-critique dans LH 1064, p. 44).

Tous les soirs, le narrateur d’Ecoute le chant du vent refait le monde dans un bar miteux avec son ami "le Rat" et croise une mystérieuse femme qui n’a que quatre doigts. Puis, dans Flipper, 1973, il se souvient d’une ex-petite amie qui s’est suicidée. Omniprésence de la musique, nostalgie, solitude, pop culture et fantastique…, l’univers de Murakami est déjà manifeste dans ces deux premiers livres écrits "sur une table de cuisine", publiés au Japon en 1979 et 1980 et inédits en français, que l’auteur refusait de voir réédités, et composant les deux premiers volets de la "trilogie du Rat" close par La course au mouton sauvage.

Ancien journaliste, le narrateur du Fils du capitaine évoque ses souvenirs d’enfance et d’adolescence : l’absence de la mère, la tyrannie et la brutalité d’un père militaire, l’amour de la grand-mère qui l’a élevé, les camarades du lycée, les blagues et l’éveil à la sexualité. Comme à son habitude, l’auteur des Filles d’Allah oscille entre passé et présent, la Turquie des années 1960 et celle d’aujourd’hui, les souvenirs tendres et amers… sur fond de rébellion contre l’autorité paternelle et étatique, au nom de la liberté.

Les dernières
actualités