"Le phénomène de polarisation des ventes est donc in fine encore plus marqué que ce que je décrivais l'année dernière, avec des ventes moyennes finales des nouveautés de cette année-là s'élevant à 2652 ex et une médiane des ventes à 712 ex…" écrit-il.
Si la maison réalise en 2014 une bonne année en termes de chiffres d'affaires avec notamment quatre titres dont les ventes nettes sont entre 2500 et 5000 exemplaires (La machine à influencer de Brooke Gladstone et Josh Neufeld, Voix de la nuit d'Ulli Lust, L’ère de l’égoïsme de Darryl Cunnigham et Punk rock & mobile homes de Derf Backderf), l'éditeur qualifie l'année passée d'"annus horribilis compte tenu du nombre de livres qui se sont mal vendus".
"Le niveau des méventes est encore plus prononcé que l'année dernière, avec déjà six livres à moins de 1000 ex au 31 décembre, contre cinq l'année dernière à la même époque, constate-t-il. Visiblement, les lecteurs délaissent un nombre toujours plus important de livres, indépendamment du soutien des libraires et de la presse."
Ça et là, qui fête ses dix ans cette année avec une petite réduction de la production autour d'une douzaine de nouveautés, a connu un très beau succès en 2013 avec Mon Ami Dahmer de Derf Backderf, qui s'est vendu à presque 15000 exemplaires.
En comparaison, les ventes moyennes des nouveautés s'établissent à 1669 exemplaires en 2014 (contre 1992 exemplaires fin 2013) et la médiane des ventes est de 1105 exemplaires (1297 ex. fin 2013).
Ces chiffres "reflètent une certaine réalité du marché du livre" comme le précise à juste titre Serge Ewenczyk et devraient être matière à réflexion lors des prochains Etats Généraux de la Bande dessinée, lancés vendredi 30 janvier lors du prochain festival international d'Angoulême.