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Aux Etats-Unis, un livre traduit sur cinq est écrit par une femme

La traductrice anglaise Katy Derbyshire - Photo Anja Pietsch

Aux Etats-Unis, un livre traduit sur cinq est écrit par une femme

La Journée Internationale de la Traduction s’est tenue à Londres le 26 septembre dernier. L'idée de créer un prix dédié aux oeuvres traduites en anglais écrites par des femmes a été évoquée.

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Par Agathe Auproux
Créé le 02.10.2014 à 19h04

Les femmes auteurs sont beaucoup moins traduites que les hommes. Écrivains, traducteurs, éditeurs ou encore étudiants sont partis de ce constat pour avancer l’idée de créer un prix littéraire uniquement réservé aux écrivaines traduites, à l’occasion de la Journée Internationale de la Traduction vendredi 26 septembre au sein de la British Library de Londres.

D'après une étude américaine menée l’an dernier par Three Percent et reprise par la traductrice Alison Anderson seulement 26% des livres traduits en anglais aux Etats-Unis sont écrits par des femmes. Ce chiffre a inspiré ce projet de prix à la traductrice anglaise Katy Derbyshire.

On apprend que depuis 2011, à l’occasion du Best Book Translated Award qui récompense les meilleures œuvres originales traduites en anglais et publiées aux Etats-Unis, seules 21% ont été écrites par des femmes.

Cette domination masculine se vérifie en jetant un œil aux lauréats de chacun des prix du secteur. Sur 20 ans, seules trois femmes ont été récompensées du Translation Prize du célèbre groupe PEN America qui milite pour la liberté d’expression, particulièrement en littérature. De son côté, le prestigieux Independent Foreign Fiction Prize, qui existe depuis 1990, ne compte aucune femme parmi ses lauréats.

Katy Derbyshire, œuvre pour la création de ce prix destiné aux auteures ayant été traduites. L'idée a rencontré un soutien unanime de la part des acteurs du secteur. Contactée par Livres Hebdo, elle explique qu’il s’agit d’"honorer les femmes écrivains de toutes nationalités dont les livres ont été traduits en langue anglaise, pour attirer l’attention des éditeurs et peut-être changer leur façon de choisir les livres qu’ils veulent traduire. C’est une façon de leur faire remarquer que de remarquables oeuvres écrites par des femmes ont été traduites en langue anglaise, et ont très bien marché".
 
"Le projet résulte d’un véritable désir collectif. Nous en sommes à l’étape où il s’agit de chercher un financement, de rassembler des fonds. C’est le plus difficile, car ça va coûter beaucoup d’argent. Mais l’année prochaine, peut-être que les livres traduits écrits par des femmes auront le retour qu’ils méritent grâce à ce prix.", ajoute-t-elle.

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