"Elle était tellement brillante que sa carrière dans l’édition était évidente", assure Martine Gérardin, directrice des rédactions des magazines Rustica où Ariane Theiller effectuait son premier CDD comme assistante de rédaction après l’obtention, en septembre, de son master édition à Strasbourg. A seulement 23 ans, la jeune femme, fauchée vendredi soir au Bataclan, avait déjà marqué les maisons où elle était passée. "Elle fait partie des personnes que l’on n’oublie pas", confirme Bénédicte Roux, responsable éditoriale chez Flammarion Jeunesse-Père Castor et tutrice d’Ariane Theiller lors de son stage en 2014. "C’était une fille intelligente et très joviale, qui avait su se faire aimer de toute l’équipe", ajoute Pôl Scorteccia, directeur d’Urban Comics chez qui Ariane Theiller avait réalisé son dernier stage de master, de janvier à juin dernier. Déjà passionnée par la BD et les comics, un amour qui l’avait notamment poussé à intégrer le master édition en 2013 après des études de langues et de lettres à Caen et à Orléans, Ariane Theiller avait consacré son mémoire de fin d’études à "Batman et à ses acolytes, se souvient Maud Pfaff, chargée du master. Le jour de sa soutenance de stage, Ariane était rayonnante. Yann Graf, son responsable chez Urban Comics, était là pour nous dire tout le bien qu’il pensait de son travail et son souhait de l’intégrer à l’équipe, dès que possible. Elle avait vraiment trouvé sa voie."C. Ch.